Venus nombreux ce matin du 25 janvier 2019, des parents, amis et victimes du premier régime guinéen ont commémoré les 48 ans de la pendaison de hauts cadres du pays, au pont 08 novembre. Ils ont déposé une gerbe de fleurs sur le pont et marché jusqu’au célèbre camp de torture ( Camp Boiro).
Tee-shirts rouges sur lesquels est mentionné le slogan “plus jamais ça”, banderoles et photos de victimes du régime du premier président guinéen, Sékou Touré en main, des centaines d’activistes et parents de victimes ont pendant 3h réclamé justice pour les victimes.
Aux sons des fanfares, slogans comme “plus jamais ça et vérité-justice-réconciliation” et l’hymne national, ils ont tout d’abord remonté le pont, où ils ont déposé une gerbe de fleurs, avant de continuer leur marche vers le camp Boiro.
A la tête de peloton, l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB(, l’OGDH, la FIDH et d’autres activistes, ces associations ont été accompagnées par certains acteurs politiques dont l’ancien vice-président de l’UFDG, Amadou Oury Bah et la femme du président de l’UFDG, Halimatou Dalein Diallo.
Cette date marque la pendaison publique de quatre hauts cadres ( Barry 3, Baldé Ousmane Magassouba Moriba et Kéira Soufiane) accusés de complicité lors de l’agression portugaise en 1971. Elle a été mise à profil par toutes les victimes pour faire des recueillements, témoignages et revendications tout au long de la marche.
“Ils ont toujours voulu effacer cette période là, mais nous nous sommes là, nous sommes vivants et nous nous battrons jusqu’à ce que la réhabilitation soit assurée” a déclaré le député uninominal de Dinguiraye et membre de l’AVCB, Dr Fodé Bocar Maréga.
Il a ainsi réclamé ” les charniers pour qu’on mette des stèles, créer une commission vérité-justice-réconciliation, pour que nous puissions régler le problème une bonne fois pour toute. Une révision de tous ces procès et enfin avoir la loi contre l’apologie du crime et du criminel”, au nom de toutes les victimes du premier régime.
La cérémonie a pris fin par la lecture du Saint Coran, des sacrifices et la visite de certaines cellules de prison reconnues célèbres.