Le ministère guinéen du budget et la délégation de l’Union européenne en Guinée ont procédé ce jeudi 17 mai 2018 à l’inauguration du premier centre de gestion agrée au carrefour Constantin dans la commune de Matam dans la banlieue de Conakry.
Prenant la parole, Gerardus Gielen président de la délégation de l’Union affirme que si la Guinée veut être un pays émergent, il faut aussi faire émerger les opérateurs économiques.
Aux dires de l’ambassadeur, il y a un vivier d’hommes et femmes qui évoluent dans le secteur informel qui hésitent peut être à faire le pas ou qui n’ont pas les possibilités de faire grandir leurs entreprises. D’où l’importance de ce centre qui peut aider à réaliser cela par l’accompagnement qu’il faut pour passer progressivement de l’informel au formel.
De son côté, Mamadou Baldé, président de la Chambre régionale du commerce et de l’artisanat de Conakry a salué la mise en place du centre.
“La Guinée est l’un des derniers pays à le mettre en place ces centres. Donc, il est temps que les opérateurs économiques comprennent qu’il faut que nous évoluons, parce que nous sommes appelés à être de l’informel au formel“, a-t-il lancé.
Au micro de notre reporter, Mohamed Lamine Doumbouya ministre guinéen en charge du budget a dit que ce centre au-delà de servir les opérateurs économiques, en leur permettant de savoir comment faire avec les services publics, il va également créer de l’emploi pour les jeunes guinéens.
Selon lui, l’économie guinéenne est dominée à plus de 70% par le secteur informel, mais precise-t-il, dans ce secteur, il y a des hommes et des femmes qui ont des capacités, de la volonté pour lesquels il y a nécessité d’accompagnement.
“Ce centre vient répondre à ce besoin d’accompagnement. C’est pourquoi tous les acteurs qui rentre dans ce secteur, bénéficient pendant trois ans d’abattement fiscaux de 50% et 25% pour les deux années suivantes. Mais la seule condition est que ces opérateurs économiques acceptent de suivre des formations, pour qu’on puisse les préparer à la formalisation, parce qu’on veut qu’il y ait des champions comme le dis le Président de la République, qui peuvent accéder aux crédits bancaires, aux marchés publics. Avoir des hommes et des femmes dans le secteur informel c’est bien, mais c’est encore mieux de les avoir en surplace, dans un cadre officiel, bénéficiant de tout l’appui du gouvernement, enfin d’en faire de véritables entreprises qui pourraient tenir notre économie”, a-t-il indiqué.
Et Monsieur Doumbouya de conclure: “Nous sommes en train d’établir des partenariats avec certaines banques pour qu’à l’issu de la période durant laquelle ils restent dans le centre ils puissent bénéficier d’un accompagnement pour accéder à des crédits bancaires”.