“L’UFDG ne soutiendra aucun candidat” à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025. Une mise au point qui recadre les prises de position de son secrétaire général adjoint, Mamadou Barry, tout en répondant clairement à l’appel lancé par Abdoulaye Yéro Baldé du FRONDEG.
Le scrutin de 2025 se déroulera sans les figures majeures de la scène politique des deux dernières décennies : Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, tous en exil. Neuf candidats restent en lice, dont le président de la transition, Mamadi Doumbouya, et Abdoulaye Yéro Baldé, qui a récemment ouvert la porte au dialogue avec les exilés politiques.
« J’aurais aimé que ces leaders (…) soient présents ou à travers leurs partis, ça aurait été l’idéal puisque je suis un démocrate convaincu (…) Qu’ils soient présents ou pas, il faut qu’ils apportent leur contribution, qu’ils parlent à leurs militants et que nous puissions aller de l’avant pour un meilleur avenir pour tous », a plaidé le candidat du FRONDEG.
Un appel aussitôt écarté par l’UFDG, qui conteste la crédibilité du processus électoral. « C’est le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation qui organise ce soi-disant scrutin, un ministère dirigé par un général placé directement sous l’autorité du candidat Mamadi Doumbouya », a dénoncé Cellou Dalein Diallo. Il rappelle que gouverneurs, préfets et sous-préfets — en grande majorité issus des forces de défense et de sécurité — superviseront le scrutin, épaulés par des responsables locaux tous nommés par les autorités actuelles. « Un soi-disant scrutin (…) ne peut pas être une élection. »
Réagissant à la sortie de Mamadou Barry, qui invitait l’UFDG à soutenir publiquement Yéro Baldé, l’ancien Premier ministre a clarifié la ligne du parti : « L’UFDG ne participera pas à cette mascarade ni directement ni indirectement. Elle ne soutiendra aucun candidat qui prend part à ce deuxième coup d’État orchestré par Mamadi Doumbouya contre le peuple de Guinée et sa souveraineté. »
Pour lui, le boycott est un acte politique assumé : « Refuser de participer, ce n’est pas fuir le combat, c’est défendre la République et ses valeurs (…) Refuser de prendre part à cette mascarade électorale dont les résultats sont connus d’avance, c’est aussi refuser la continuation d’une gouvernance mortifère marquée par des violations massives et récurrentes des droits de l’homme et de liberté publique. »
