Malgré la signature d’un accord entre le gouvernement et le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), le Syndicat national de l’éducation (SNE) et la Fédération des écoles privées (FESP) appellent à maintenir la grève déclenchée le 1er décembre.
Pendant ce temps, plusieurs enseignants affirment subir des intimidations à l’intérieur du pays, notamment dans la région administrative de Boké.
Dans un communiqué, l’antenne préfectorale du SNE dénonce « le rôle des autorités en charge de l’éducation », estimant qu’elles seraient les seules, parmi les 33 préfectures du pays, à exercer de telles pressions. Le bureau préfectoral demande « l’arrêt immédiat des pratiques d’intimidation et d’influence » visant les enseignants mobilisés, rappelant que ces derniers « défendent davantage leurs collègues que ceux qui se trouvent en situation de classe ». Le syndicat souligne également que ces enseignants ne bénéficient ni des primes accordées dans d’autres départements sectoriels, ni des avantages prévus par le protocole signé le 2 décembre 2025 entre le gouvernement et « les syndicalistes du SLECG », un accord qu’il juge inéquitable.
« Chères enseignantes, chers enseignants de Boké, retenez que le statut particulier est notre arme juridique et financière pour améliorer nos conditions de vie et de travail. Mobilisons-nous pour rendre décisifs les jours à venir », conclut le communiqué.
De son côté, le secrétaire général du SNE, Pépé Balamou, appelle lui aussi à la fin des intimidations. Selon lui, les primes prévues par décret pour les cadres administratifs — secrétaires généraux, chefs de cabinet, directeurs nationaux, inspecteurs, etc. — « ne sont même pas appliquées dans notre secteur. Et ce sont ces mêmes responsables qui intimident aujourd’hui les enseignants. Je ne comprends pas comment quelqu’un peut s’opposer à son propre bonheur », s’indigne-t-il.
« Nous invitons les inspecteurs régionaux, les directeurs préfectoraux et communaux, les proviseurs, principaux et DSE à cesser immédiatement ces intimidations », conclut-il.