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CEDEAO vs AES : le terrorisme, dénominateur commun, le dialogue comme seule issue

Par Mariame DIALLO
26 novembre 2025 à 14:00
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Alors que l’Alliance des États du Sahel (AES) se construit en contre-modèle de la CEDEAO, l’Afrique de l’Ouest affronte une poussée terroriste sans précédent. Les lignes de fracture se creusent, les tensions diplomatiques s’exacerbent, mais la menace jihadiste, elle, ne connaît aucune limite géographique. Pour la région, l’heure du choix se rapproche : persister dans la division ou opter pour une survie collective.

Le 16 septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger posaient les bases de l’AES en signant la Charte du Liptako-Gourma. Ce mécanisme de défense mutuelle, pensé pour protéger trois régimes militaires isolés et sous pression de la CEDEAO, évolue un an plus tard, en juillet 2024, vers une confédération assumant désormais des ambitions économiques et diplomatiques.

Le divorce devient officiel le 29 janvier 2025, lorsque les trois capitales annoncent leur retrait définitif de la CEDEAO. À l’échelle du continent, l’AES ne pèse pourtant que le tiers de la superficie de son ancienne organisation mère : 2,78 millions de km² contre 6,1 millions.

Une menace qui déborde les frontières

Un attentat sur cinq dans le monde se produit aujourd’hui en Afrique de l’Ouest. Les données de la CEDEAO et du Global Terrorism Index confirment que la région est devenue le nouvel épicentre du terrorisme mondial.

En 2024, 51 % des décès liés au terrorisme surviennent dans le Sahel. En 2025, la CEDEAO recense 450 attaques pour un bilan de 1 900 morts.

Le jihadisme, autrefois cantonné au nord du Nigeria, s’est enraciné au Mali, au Burkina Faso et au Niger, avant de s’étendre progressivement vers les États côtiers : Bénin, Togo, Côte d’Ivoire, mais aussi certaines zones frontalières du Sénégal.

Face à cette montée en puissance, le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, a lancé un avertissement devant le Conseil de sécurité à New York : « Le terrorisme est aujourd’hui une menace existentielle pour toute l’Afrique de l’Ouest. Aucun État n’est à l’abri. »

Le JNIM ouvre un front économique contre le Mali

Depuis septembre 2025, le JNIM, branche sahélienne d’Al-Qaïda, a inauguré une nouvelle stratégie : la guerre économique. Blocus du carburant, contrôle d’axes routiers, incendie de convois, perturbation de zones minières… Le groupe cherche à étouffer progressivement l’économie malienne.

Selon un rapport du Timbuktu Institute, Bamako est désormais partiellement asphyxiée : marché noir en plein essor, flambée généralisée des prix. L’objectif du JNIM est clair : priver l’État de ressources, décourager les partenaires étrangers et ouvrir la voie à un califat sahélien.

La CEDEAO tente une riposte militaire

Face à la gravité de la situation, la CEDEAO accélère la montée en puissance de sa Force en attente annoncée en août 2024. L’objectif immédiat est de la porter à 5 000 hommes, avant une croissance progressive vers 260 000 soldats.
L’organisation admet toutefois une réalité incontournable : la lutte contre le terrorisme sera impossible sans une forme de coopération avec l’AES, malgré une rupture politique et institutionnelle désormais consommée.

D’un côté, des États fédérés autour de la CEDEAO; de l’autre, trois régimes militaires solidaires au sein de l’AES. Rivalités frontalières, accusations croisées, influences extérieures concurrentes — France d’un côté, Russie et Turquie de l’autre — tout contribue à désarticuler l’effort collectif. Un contexte idéal pour les groupes armés, qui exploitent les divisions, les vides institutionnels et les frontières poreuses pour étendre leur emprise.

La pression internationale ajoute une nouvelle tension. Le 1er novembre, Donald Trump menace Abuja d’une intervention militaire américaine si le Nigeria ne met pas fin aux « meurtres de chrétiens » attribués à des groupes islamistes.

Un risque régional, mais aussi mondial

Malgré les antagonismes, une évidence demeure : le terrorisme ne reconnaît ni blocs, ni alliances, ni frontières. Il frappe le Sahel, les pays côtiers, les capitales comme les zones rurales, mettant à nu la fragilité structurelle de toute l’Afrique de l’Ouest.
Lors d’une intervention à l’ONU, le président sierra leonais Julius Maada Bio avertit : « Le Sahel pourrait devenir un sanctuaire jihadiste à quelques heures des grandes métropoles du monde. »

L’enjeu dépasse désormais largement le cadre régional. AES et CEDEAO se font toujours face avec méfiance. Pourtant, face à l’expansion des groupes extrémistes, une convergence apparaît inévitable.
Paradoxalement, le terrorisme devient le seul dénominateur commun, la seule urgence susceptible de rapprocher deux blocs que tout oppose.

La question n’est plus de savoir qui a raison, mais comment éviter une spirale incontrôlable qui engloutirait l’ensemble de la région. Et dans ce choix crucial, une certitude domine : la division représente une menace aussi grave que le terrorisme lui-même.

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