L’appel lancé le 17 novembre dernier, par l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), invitant toutes ses structures affiliées à suspendre tout mouvement de grève jusqu’en janvier 2026, suscite des divergences au sein de la centrale syndicale. Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 21 novembre 2025, la Fédération syndicale professionnelle de l’Éducation (FSPE) a clairement exprimé son désaccord.
Alors que l’USTG affirme reconnaître les revendications de ses structures affiliées, elle leur demande de privilégier les négociations et de s’abstenir de tout mot d’ordre de grève. Une position que la FSPE dit avoir découverte à travers les réseaux sociaux , avant de s’en démarquer.
« Nous prenons acte et signifions notre désolidarisation du contenu de ce courrier qui met en jeu la moralité des structures de l’éducation affiliées à l’USTG notamment le SLECG et le Syndicat national de l’éducation (SNE) », peut-on lire dans la déclaration, qui dénonce un acte susceptible de perturber les discussions déjà engagées entre le gouvernement et le syndicat. « Nous prenons à témoin l’ensemble des enseignants de Guinée de cet acte inopportun qui peut entraver dangereusement les négociations en vue ».
Face à ce qu’elle considère comme une tentative de freiner la dynamique revendicative, la fédération appelle ses membres à maintenir la mobilisation. « Nous invitons tous les enseignants à rester vigilants et mobilisés, c’est maintenant ou jamais, nous irons jusqu’au bout. Camarades syndicalistes, c’est le lieu et place de resserrer les rangs car ce moment est crucial et propice pour voir le bout du tunnel ».
La FSPE réaffirme enfin que ses revendications restent inchangées et constituent des conditions indispensables à un climat social apaisé dans le secteur éducatif. « Nous exigeons impérativement la signature du statut particulier sans délai. L’engagement des contractuels communaux non retenus et ceux de Conakry, le paiement de leurs primes ainsi que les arriérés de salaires des enseignants retenus. Le déblocage des salaires de tous les enseignants. L’engagement des quatre-vingt-dix-neuf (99) homologues des universités Sonfonia et Gamal, faute de quoi nous userons de toutes les voies légales pour nous faire entendre », conclut la déclaration.



