Lors de l’examen du volet dépenses du Projet de loi de finances rectificative (PLFR) 2025, le 17 novembre 2025, la Commission du Plan, des Affaires financières et du Contrôle budgétaire du Conseil national de la Transition (CNT) a tiré la sonnette d’alarme : l’État ne dispose toujours pas d’outils fiables pour évaluer le prix réel des biens et services qu’il achète.
Selon la Commission, ni la Direction nationale du contrôle financier ni la Direction générale des marchés publics ne possèdent aujourd’hui de références leur permettant de détecter une éventuelle surfacturation. Cette absence de repères empêche les services publics de vérifier si les montants facturés correspondent aux prix pratiqués sur le marché, limitant ainsi leur capacité à assurer une gestion rigoureuse et efficiente des dépenses publiques.
Face à ce constat, le CNT recommande au ministère du Plan et de la Coopération internationale, via l’Institut national de la statistique, d’actualiser et d’élargir la mercuriale des prix d’ici le premier trimestre 2026. Cet outil, qui sert de base officielle pour les prix de référence, devrait permettre une meilleure maîtrise des dépenses de l’État et renforcer la transparence dans la gestion des fonds publics.
Une fois révisée, la mercuriale serait également mise à la disposition de tous les ordonnateurs de crédits, en particulier lorsqu’ils procèdent à des acquisitions en dehors de la centrale d’achat de l’État.
Pour la Commission, cette mesure contribuerait à améliorer la diligence dans l’exécution du budget, tout en réduisant les risques de dérives financières.
En insistant sur la nécessité d’une telle réforme, le CNT affirme vouloir renforcer l’intégrité et l’efficacité de la dépense publique, dans un contexte où la bonne gestion des ressources est devenue essentielle pour la stabilité des finances nationales.


