Le ministre directeur de cabinet de la présidence de la République et président du Comité stratégique du projet Simandou, Djiba Diakité, a réaffirmé cette semaine la volonté du gouvernement de rompre avec le modèle historique d’exportation de minéraux bruts. Cette déclaration intervient dans un contexte où la question de la transformation locale des ressources naturelles est au cœur du débat économique national.
Depuis des décennies, la Guinée demeure l’un des principaux pays exportateurs de bauxite et détient l’un des plus grands gisements de fer inexploités au monde. Pourtant, la valeur ajoutée générée sur le territoire reste limitée, en raison du faible nombre d’unités de transformation et d’industries dérivées.
Dans son intervention, en marge du démarrage des opérations de Nimba Mining ce mercredi 5 novembre 2025, Djiba Diakité a exprimé une position ferme des autorités guinéennes . « La Guinée ne veut plus être un simple fournisseur de matières premières c’est terminé » , at-il déclaré.
Il a précisé que l’ambition est désormais d’inscrire le pays dans un modèle fondé sur la maîtrise technique et industrielle . « Elle veut devenir un acteur global, un centre d’excellence technique, logistique, de recherche et d’innovation » , a-t-il poursuivi.
Le ministre directeur de cabinet a rappelé l’objectif affiché par l’État de promouvoir la transformation locale des minéraux, notamment à travers la construction d’usines d’alumine et le développement des infrastructures ferro-industrielles liées au projet Simandou. « Un pôle africain d’excellence de la transformation minière. Une souveraineté économique appliquée, pas théorique » , a-t-il insisté.
Cette orientation s’inscrit dans la dynamique actuelle de plusieurs États africains qui cherchent à revoir les termes de leurs contrats miniers afin de capter davantage de retombées économiques internes. Djiba Diakité a également souligné la volonté de l’État guinéen de faire respecter ses décisions dans les négociations avec les entreprises opérant en Guinée . « Si hier, c’était possible de faire reculer l’État-guinéen. Aujourd’hui, quand l’État décide, nous avançons » , a-t-il prévenu.
Cette déclaration intervient alors que les autorités exigent des sociétés minières le respect des obligations de transformation locale, d’investissement dans les infrastructures et d’intégration de la main-d’œuvre nationale.

