La grâce présidentielle accordée à l’ancien chef de la junte militaire, le capitaine Moussa Dadis Camara, continue de susciter de vives réactions. À l’occasion du 16ᵉ anniversaire du massacre du 28 septembre 2009, plusieurs organisations de défense des droits humains ont adressé une lettre ouverte au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, pour exiger l’annulation immédiate de cette mesure.
Parmi les signataires figurent Amnesty International, Human Rights Watch, l’OGDH et l’Association des victimes du 28 septembre (AVIPA). Selon ces organisations, la décision de grâce va à l’encontre des engagements internationaux de la Guinée en matière de justice.
Face à la pression des ONG et des victimes, les autorités sont appelées à reconsidérer leur position. Mais du côté de la défense de Moussa Dadis Camara, c’est le silence. Contactés par la rédaction de Guinee360 pour recueillir leur réaction, Me Antoine Pépé Lamah s’est abstenu de tout commentaire, tandis que Me Almamy Samory Touré a simplement lâché : « J’ai fini avec ce dossier. »
Pour rappel, Moussa Dadis Camara avait été condamné à 20 ans de prison ferme pour le massacre du 28 septembre 2009, au cours duquel plus de 150 personnes avaient été tuées et 1 400 blessées par des militaires, à Conakry. Quelques mois plus tard, il a bénéficié d’une grâce présidentielle signée par le chef de la transition, une décision qui ne cesse de provoquer de nombreuses réactions.