L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a réagit au courrier du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD) suspendant, une nouvelle fois, la tenue du congrès du parti prévu pour le 6 juillet prochain. Lors d’un rassemblement tenu le week-end dernier, le coordinateur des fédérations de l’intérieur, Abdoulaye Bah, a exprimé sa surprise face à cette décision qu’il qualifie d’“infondée”.
Dans son intervention, Abdoulaye Bah a contesté les motifs évoqués par le MATD, en particulier les allégations de violences internes au sein du parti. Selon lui, ces accusations ne reposent sur aucune base tangible, l’UFDG étant, à ses yeux, l’une des rares formations politiques à fonctionner dans le strict respect de ses statuts et règlements.
“Nous avons été surpris de recevoir une lettre évoquant d’éventuelles violations de nos dispositions statutaires et réglementaires. Or, l’UFDG est seule compétente, à travers sa Direction nationale, pour statuer sur ces questions internes. Il s’agit de notre droit interne, en tant que parti légalement constitué et reconnu par l’État guinéen”, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le coordinateur a vivement critiqué le groupe des réformateurs, composé d’anciens cadres exclus du parti, qu’il accuse de vouloir déstabiliser l’organisation. Il les invite à reconnaître leurs torts et à faire acte de contrition.
“Quand on est exclu d’un parti politique pour des fautes avérées, il y a deux choix : soit on fait son mea culpa et on demande pardon, soit on trace une autre voie. Plusieurs militants exclus sont revenus présenter leurs excuses et ont été réintégrés. C’est simple. Mais persister dans l’erreur ne fait qu’aggraver la faute. Faire du tort à l’UFDG, c’est nuire à la Guinée. Lorsque vous avez été exclu dans un parti politique sur base des fautes que vous avez commises, vous avez deux possibilités. C’est soit vous vous remettez en cause, vous faites votre mea culpa et vous demandez humblement pardon”, a-t-il insisté.
Et de conclure : “Quand vous persistez dans la faute, la faute devient encore plus grave. Donc vouloir faire du tort à l’UFDG, c’est faire du tort à la Guinée.”
Enfin, Abdoulaye Bah a remis en question les intentions des anciens cadres de l’UFDG qui contestent la légitimité de l’actuelle direction du parti. Il les accuse de vouloir instrumentaliser les institutions de l’État.
“La justice a été manipulée et ils voient que cela ne fonctionne pas. Maintenant, ils tentent de duper le MATD”, a-t-il conclu.


