Le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, est plus que jamais déterminé à récupérer la tête du parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), malgré son exclusion de cette formation politique. Il invite les cadres du parti à accepter d’aller au congrès.

Lors d’une conférence animée ce vendredi 21 mars 2025, l’ancien coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG a lancé un défi à Cellou Dalein Diallo, actuel président du parti. Il a invité ce dernier ainsi que l’ensemble des cadres du parti à accepter de se rendre au congrès afin de trancher la question de la direction, l’accusant de diriger l’UFDG dans l’illégalité.

“Il faudra aller au congrès, dans tous les cas. Et comme ils le savent, le plus simple serait qu’ils acceptent de se regarder en face et de dire : ‘Oui, nous avons abusé de notre autorité à un moment donné.’ Ensuite, on se retrouve, on discute. Moi, je n’ai pas demandé autre chose. Je leur ai dit : ‘Allons à la compétition.’ Je n’ai pas dit : ‘Lève-toi, je m’assieds.’ Je dis : allons à la compétition. Pour quelqu’un qui est populaire, dans l’imaginaire de tout le monde, cela ne devrait pas poser problème. J’ai même entendu dire qu’il peut être candidat depuis l’étranger. Alors, qu’il soit candidat depuis l’étranger, nous irons voter”, a-t-il déclaré.

Ousmane Gaoual, qui refuse toujours d’admettre son exclusion, précise que l’UFDG est un parti organisé de manière telle que personne ne peut exclure quelqu’un directement. “Pour l’exclure, on peut procéder à une suspension temporaire d’un militant. Cette suspension peut aller jusqu’à deux ans, et la décision est prise par la direction nationale. Les 350 membres se réunissent, avec un quorum minimum des deux tiers, et adoptent une résolution entraînant la suspension de la personne. L’exclusion, quant à elle, relève exclusivement du congrès. Donc, s’ils veulent m’exclure à nouveau, on ira au congrès”, a-t-il insisté.

Il se dit ouvert à un débat face-à-face avec Cellou avant l’organisation du congrès, soulignant que cette confrontation est l’un des préalables pour la tenue dudit congrès. “S’il sait qu’il peut être candidat depuis l’étranger, moi, je peux me déplacer pour débattre avec lui, d’abord. S’il ne peut pas venir, moi, je n’ai aucun problème. Je peux aller là où il est. Parce que tout cela se fera sous l’arbitrage de la direction nationale du parti.”

Le ministre Ousmane Gaoual prévient qu’en refusant de se rendre au congrès, les responsables de l’UFDG exposent le parti à une suspension, à l’image de ceux qui ont déjà été suspendus. “Le parti va subir ce que tous les autres partis subissent. Il n’y aura aucun traitement différencié. Et si cela conduit à la dissolution du parti, les responsables actuels seront condamnés par l’histoire”, a-t-il martelé.

Il a invité les cadres de l’UFDG “à assumer et à reconnaître leur forfaiture” afin qu’ils se retrouvent autour de la table pour discuter du congrès en toute responsabilité.