Lors de son intervention sur France 24, Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC, a vivement dénoncé la multiplication des mouvements de soutien menant une propagande en faveur de la junte. Il a également déploré la gestion “discriminatoire” des manifestations par les autorités en place.

Depuis mai 2022, les manifestations sur la voie publique sont interdites en Guinée par le CNRD. Bien que le général Mamadi Doumbouya ait annoncé, dans son discours du Nouvel An, la reprise effective des activités politiques, cette interdiction reste toujours en vigueur.

Cependant, Ibrahima Diallo a regretté que les manifestations de soutien à la junte soient systématiquement autorisées et encadrées par les forces de l’ordre à travers le pays.
“Les manifestations sont toujours interdites lorsqu’il s’agit du FNDC, de l’opposition ou des citoyens opposés à la junte au pouvoir. En revanche, tous les jours, des partisans de la junte défilent dans les rues de Conakry et à l’intérieur du pays, encadrés par la police et les gendarmes, pour promouvoir la candidature de Mamadi Doumbouya”, a-t-il déclaré.

Ibrahima Diallo a aussi exprimé son désarroi face aux nombreuses pertes humaines lors des manifestations socio-politiques en Guinée. “Personne ne peut manifester en Guinée si vous êtes opposé à la junte au pouvoir. Ainsi, toutes les manifestations que nous organisons se soldent par des morts, des blessés, et parfois des citoyens envoyés en prison”, a-t-il ajouté.

Cette situation, décrite par cet activiste de la société civile, met en lumière qu’en Guinée, les opposants sont privés de leur droit à manifester, tandis que les soutiens de la junte bénéficient d’une totale liberté pour mener des campagnes.