Lors de l’ouverture de l’atelier régional sur la gouvernance et la digitalisation de l’état civil, mardi 15 octobre 2024, le Premier ministre, Bah Oury, a mis l’accent sur l’importance du fichier d’état civil pour la stabilité et la modernisation de la Guinée.

Dans son discours, prononcé au nom du Président de la transition, devant un parterre de membres du gouvernement, de représentants des institutions internationales et des partenaires financiers, Bah Oury a souligné que la transition guinéenne repose sur des réformes profondes. Ces réformes, incarnées par le Programme National de Recensement Administratif à Vocation d’État Civil (PN-RAVEC), visent à garantir un système d’état civil fiable et à éviter les “erreurs” du passé.

“Sans un fichier d’état civil fiable et un système d’identification, toutes les politiques publiques risquent de s’effondrer comme un château de sable”, a-t-il averti, insistant sur la nécessité de poser des bases solides pour la reconstruction de l’État guinéen.

Il a également rappelé que la digitalisation de ce fichier, avec l’attribution d’un numéro d’identification unique à chaque citoyen, est un acte fondamental pour établir une relation claire entre l’individu et l’État. Et cela prendra le temps nécessaire malgré les contraintes.

“Nous avons insisté, en dépit des pressions, afin que la transition prenne le temps nécessaire en vue de réussir la fondation de l’État guinéen. Une place centrale a été accordée à la numérisation du fichier d’état civil, avec l’attribution d’un numéro d’identification personnelle à chaque citoyen. Cet acte peut sembler banal pour certains. Toutefois, ce numéro revêt une valeur symbolique profonde, marquant l’appartenance d’un individu à une communauté nationale au sein d’un territoire précis”, a déclaré le Premier ministre.

Bah Oury a, par ailleurs, salué l’accompagnement de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui a préféré favoriser le dialogue au lieu de sanctions pour permettre à la Guinée de réintégrer la communauté francophone.

Enfin, il a encouragé les participants à cet atelier à partager leurs expertises afin de faire avancer la digitalisation du fichier d’état civil, un des éléments clés pour le retour à l’ordre constitutionnel et pour la réussite de la transition en Guinée.