La disparition de Ibrahima Saikou Diallo alias CIA plonge sa famille et ses proches dans une profonde tristesse. Dans la maison mortuaire, ce mercredi 17 janvier 2024, plusieurs personnes qui ont côtoyé l’homme étaient venues partager la douleur de la famille.

Aissata Diallo, première fille du défunt, pleure à la fois un père et un ami. “Mon père me disait que son rêve c’était toujours d’avoir un grand orphelinat pour prendre en charge tous les enfants qui sont abandonnés dans la rue pour leur apprendre un métier et favoriser leur réinsertion sociale. Ce que je demande à tout le monde c’est de pardonner à mon père”.

Ismael Diallo est un ami d’enfance de feu Saikou Diallo avec qui il a partagé beaucoup de choses. ” C’est un combattant, un baobab et un homme de projets que nous venons de perdre. Il a toujours été visionnaire, c’est comme ça qu’il a décidé de créer un orphelinat. Lorsqu’il a commencé il m’a contacté, je l’ai encouragé, mais il a rencontré beaucoup de difficultés. C’est aussi un tapissier, mais tout ce qu’il gagnait c’est pour les enfants. Heureusement, cela a porté fruit parce qu’aujourd’hui certains ont fini par avoir leurs diplômes”.

Activiste de la société civile, Mamadou Kaly Diallo a connu le défunt en 2013 à travers le “Programme démocratie sans violence” lancé par la baïonnette intelligente dans le cadre d’une lutte non violente sur l’axe Hamdallaye-Kagbelen. L’une de ses préoccupations aujourd’hui, c’est de voir les projets initiés par le défunt se perpétuer dans le temps.

“C’est un homme profondément humain qui s’est battu, sans accompagnement, pour des enfants démunis, pour des enfants vulnérables. Il a joué un rôle qu’un État responsable et soucieux de ses citoyens devrait jouer. C’est avec tristesse que je viens voir tous ces enfants qu’il a éduqués et encadrés. Comment son héritage va être perpétué? J’ose espérer qu’on aura quelqu’un qui pourra prendre la relève avec succès”.

Saikou Diallo s’en va en laissant derrière lui une veuve et 5 enfants dont trois filles.