Durant toute une semaine, la Guinée a été le cœur de l’Afrique, vibrant en unisson avec une quarantaine de délégations de pays africains et d’ailleurs pour célébrer le textile africain. Ce samedi 11 novembre 2023, pour clôturer la 9e édition du Salon international du textile africain (SITA) à travers la nuit du coton, l’occasion a été mis à profit pour récompenser l’ensemble des acteurs qui se sont impliqués pour la réussite de l’événement que la Guinée a eu l’honneur d’abriter.
Pour Abdoulaye Mossé commissaire général du SITA, l’histoire du textile africain est un précieux héritage transmis de génération en génération d’où l’importance de le préserver et le promouvoir.
« Je tiens tout d’abord à remercier tous les acteurs ayant contribué au succès de cette édition. Aux autorités guinéennes et aux Conakryka, je leur dis merci d’avoir accueilli l’Afrique dans la ferveur et la fraternité africaine. Au-delà des aspects économiques, le textile africain est surtout de notre identité culturelle parce qu’il transmet des valeurs qui renforcent notre sentiment d’appartenance à une seule et même communauté qui est l’Afrique.
Je pense aux représentants gouvernementaux, désigners, mannequins, exposants qui ont animé les stands et toutes les personnes qui se sont impliquées pour la réussite de cette édition », a déclaré le commissaire général du SITA.
En bon ambassadeur et grand promoteur du contenu local, Abdoulaye Mossé fait un rappelle aux acteurs du textile africain : « Vous êtes les artisans de notre avenir, les créateurs repoussent les limites de l’innovation, vous êtes donc une immense source d’inspiration pour les nouvelles générations. »
Prenant part à cette grandiose cérémonie, Moussa Diallo, directeur général de la Société coton de Guinée a tenu à rappeler les grands enjeux auxquels l’industrie du coton fait face tout en remerciant les efforts consentis par le CNRD pour son développement.
« Cette nuit est historique pour la Guinée. Pour le développement du textile, il faut obligatoirement migrer vers le développement du coton et cela le commissariat général du SITA et le comité d’organisation l’ont intégré en instituant à chaque édition la traditionnelle nuit du coton en décernant des prix aux designers, stylistes et modèles africains.En Guinée, la filière cotonnière a été lancée aux débuts des années 1980.
Nos remerciements particuliers vont aux autorités du CNRD pour les efforts inlassables dans le cadre du développement de l’agriculture et de l’élevage en général et particulièrement pour la volonté de la relance de la filière cotonnière en Guinée. La société continiere de Kankan, jadis appelée projet coton, est née de la volonté des autorités de la transition. D’autre part, des efforts restent à consentir notamment la libération du capital social, la mise en place du conseil d’administration et la mise en place auprès de la banque nationale d’investissement une ligne de crédit permettant à la société de mettre en œuvre ses activités.
La mise en valeur du potentiel guinéen de moins 1 million [d’hectares] de terres cultivables pour le coton contribuera d’une part à la lutte contre le chômage par l’installation de nouvelles unités de grenages, l’implantation des unités de filature pour favoriser la confection du textile 100% made in Guinea. »
Parrain et ambassadeur de cette édition, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Nagnalen Barry a réaffirmé son engagement ainsi que celui du gouvernement pour hisser haut le textile guinéen à travers le continent.
Au cours de cette nuit du coton, quatre designers ont été distingués par un immense jury de par la qualité de leur travail. Cette année, le 1er prix est revenu à la Namibie qui remporte 28 millions de francs guinéens. En seconde place, le Sénégal avec 10 millions GNF puis le Rwanda en 3e place pour un chèque de 5 millions GNF. La Guinée, pays hôte de la 9e édition, boucle le podium en raflant le 4e place avec un chèque de 3 500 millions GNF.
Pour la clôture de cette édition, le SITA comme à son accoutumé n’a pas annoncé l’hôte de la prochaine édition.