Les chefs d’Etats de la Cédéao ont infligé des sanctions contre les membres du CNRD, le gouvernement de la transition et des membres du CNT, au terme du sommet de l’institution tenu à New York. Ces sanctions partent de gel des avoirs et l’interdiction de sorti du territoire guinéen. Pour éviter le ‘’pire’’, le président du parti pour la paix et le développement (PPD) a fait des propositions au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.
L’ancien député de la CEDEAO a laissé entendre qu’il n’est pas du tout surpris de la décision des présidents africains contre la junte: «On s’attendait à ces sanctions.» Selon le leader du PPD, durant tout ce temps, la CEDEAO a été «très indulgente» vis-à-vis de la Guinée. Il rappelle qu’au lendemain du 5 septembre 2021, l’institution sous régionale avait donné seulement 6 mois aux autorités afin qu’elles fassent des propositions concrètes. «Cela fait 1 an maintenant, on ne fait que tourner.»
Boubacar Diallo indique aussi que les leaders politiques ont fait beaucoup de propositions pour éviter ces sanctions mais, «la junte a ignoré comme si elle était plus que légitime. C’est de l’arrogance. Pour le moment, ce ne sont que des sanctions graduelles. Ce sont les dirigeants qui sont concernés pour l’instant. Et quand les sanctions deviennent économiques, elles vont impacter forcément la population. Cela viendra si la junte ne se conformerait pas à la décision de la CEDEAO. Les gens négligent, ils pensent, parce que nous avons la mer, les sanctions n’auront pas d’impact sur nous mais c’est le contraire. Le monde, économiquement est devenu comme un village, tout est interconnecté. Aujourd’hui pour faire des commandes, on est obligé de passer par le digital. Et si on arrive au niveau des banques, cela va impacter sérieusement la population.»
Pour une sortie de crise définitive, le patron du PPD estime qu’il faut de l’apaisement, et que le président de la transition, «prenne la responsabilité de dissoudre le gouvernement et qu’il fasse appel aux acteurs politiques parce que, la transition est avant tout politique.»