Au lendemain de la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 28 décembre 2025 par la Direction générale des élections (DGE), le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, s’est exprimé sur le déroulement du scrutin. L’opposant estime que la Guinée vient de connaître « un nouveau coup d’État », après celui du 5 septembre 2021.
Dans son adresse à la nation à l’occasion du Nouvel An, l’ancien Premier ministre s’est félicité du boycott de l’élection présidentielle par son parti ainsi que par d’autres acteurs politiques regroupés au sein des Forces vives de Guinée.
« Après le coup d’État par les armes du 5 septembre 2021, nous venons d’assister à un coup d’État par les urnes ce 28 décembre 2025. Heureusement, l’UFDG, ainsi que les autres acteurs des Forces vives de Guinée, n’y ont participé ni directement ni indirectement. Ils avaient demandé à la population de ne pas s’associer à cette mascarade dont le seul objectif était de donner un semblant de légitimité à une confiscation programmée du pouvoir par la junte. Nous nous réjouissons de constater que notre message a été largement entendu et suivi », a-t-il déclaré.
Poursuivant, Cellou Dalein Diallo a mis en doute la crédibilité des résultats issus du scrutin et contesté l’élection du candidat Mamadi Doumbouya.
« Nous savons que les autorités ne manqueront pas de proclamer des résultats qui n’auront aucun rapport avec la vérité des urnes. Elles ne se priveront pas d’accroître démesurément les taux de participation et les votes favorables à leur candidat. Mais tous les observateurs objectifs savent que l’écrasante majorité des Guinéens a refusé de s’associer à ce second coup d’État du chef de la junte », a-t-il estimé.
Le leader de l’UFDG a également salué l’attitude des citoyens qui ont, selon lui, refusé de prendre part au scrutin.
« Je tiens à les remercier et à les féliciter pour cette attitude digne et responsable, car ce scrutin n’a été ni démocratique ni conforme au serment de Mamadi Doumbouya de ne pas être juge et partie. Ce n’est pas un président de la République qu’on a cherché à élire, c’est un roi qu’on a demandé d’introniser. Mais qu’on le sache : on peut confisquer un scrutin, mais on ne confisque pas une conscience. On peut détourner un résultat, mais on n’efface pas la volonté d’un peuple debout », a-t-il prévenu, ajoutant que « les Guinéens ne baisseront pas cette fois-ci ».
Par ailleurs, Cellou Dalein Diallo s’est dit confiant quant à l’issue du combat politique engagé par l’opposition.
« Ils savent que, si le chemin peut être long, la victoire dans la lutte pour la démocratie est certaine. Le combat pour la démocratie est un combat de longue haleine. Les Guinéens, qui ne manquent ni d’esprit patriotique ni d’esprit de sacrifice, sont prêts à le mener jusqu’à la victoire. Je sais que rien — ni la menace, ni l’intimidation, ni l’appât du gain — ne les détournera de ce combat exaltant », a-t-il martelé.
