Dans son message du Nouvel An, ce 31 décembre 2024, le président du mouvement Agissons pour la Guinée (APG), Ibrahim Kalil Diallo, a interpellé le président de la transition sur les arrestations ciblant les leaders d’opinion. Il invite le général Mamadi Doumbouya à mettre un terme à ce phénomène.

Le journaliste reconverti en politique a saisi l’occasion pour s’exprimer sur la conduite de la transition. Il dénonce les violations des droits et libertés fondamentaux des citoyens, soulignant que cette situation se traduit notamment par la fermeture des médias privés.

“Depuis notre indépendance, la Guinée a connu des périodes de lutte et d’espoir. Cependant, les promesses faites le 5 septembre lors de l’avènement du CNRD ont été trahies. Les espoirs de liberté ont été écrasés sous le poids d’une répression féroce. Jamais dans notre histoire la liberté n’a été systématiquement confisquée. Les médias ont été muselés, les voix dissidentes réduites au silence et la peur s’est installée comme une ombre menaçante sur notre pays”, a-t-il déclaré, estimant qu’aujourd’hui, critiquer la gestion actuelle du pays est devenu un acte de bravoure, ce qu’il juge inacceptable.

Ibrahim Kalil Diallo appelle le président Doumbouya, à qui le peuple de Guinée a accordé le bénéfice du doute, à prendre ses responsabilités face à la situation du pays.
“Mon général, il est de votre devoir de prendre vos responsabilités et d’honorer vos engagements. Mettez un terme à ces arrestations arbitraires et aux disparitions forcées.”

Le leader du mouvement APG exhorte ainsi le chef de l’État à ouvrir la voie à un dialogue national inclusif qui conduira le pays à des élections libres, transparentes et véritablement démocratiques.