Le président de la Haute autorité de la communication et les hommes de médias ont eu des échanges ce mercredi 31 août 2022, à Conakry. Les discussions ont porté sur la répartition de la dernière subvention que l’État a accordée à la presse et les dérapages de certains journalistes dans l’exercice de leur métier.
Les échanges ont eu lieu dans la salle du 25 août du siège de l’organe régulateur de médias (HAC).
A tour de rôle, les associations de presse ont expliqué la manière par laquelle la précédente subvention accordée aux médias a été répartie. Selon les représentants qui ont pris la parole devant les journalistes et les commissaires à la HAC, la répartition a été sur la base des critères parmi lesquels figure le local, le personnel.
Dans sa communication sur ce volet au menu de la rencontre, le président de la Haute autorité de la communication a demandé aux associations de presse de revoir la clé de répartition de la subvention, parce qu’il est «inadmissible qu’un site d’information ou qu’un journaliste gagne plus qu’une radio ou une télévision. Cette année est pire, les journaux écrits y compris le Lynx et l’Indépendant qui sont les plus anciens sont à peu près 50 millions GNF alors qu’une télévision à 25 millions, ce n’est pas équitable, ce n’est pas juste, tant des points, des efforts en matière d’équipements que de personnels et de logistique. Donc, j’attire l’attention des présidents des associations, dorénavant de mettre face-à-face les organes, qu’une télé gagne plus qu’une radio, et qu’une radio gagne plus qu’un site, et qu’un site gagne plus qu’un journal…», a invité Boubacar Yacine Diallo.
Parlant des dérapages, le président de la HAC a fait savoir qu’il y a un phénomène qui devient ”récurent” à ce niveau. Notamment la publication des tribunes par les médias. Il a fait comprendre aux médias qui publient les tribunes, qu’ils sont «responsables des contenus. S’il y a des dérapages, l’auteur n’est que votre coupable et vous journaliste êtes responsable parce que c’est vous qui l’avez publié.»
Par ailleurs, le patron de la HAC a formulé des conseils à l’endroit des journalistes en ces termes :« Vous avez tort d’inciter à la violence, à la haine raciale, de tenir des propos injurieux. Vous avez par contre, le devoir de critiquer, de faire des investigations, et d’informer honnêtement et correctement les auditeurs…»