La crise politique que traverse le Mali préoccupe le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (Udrg). Bah Oury, qui livrait son analyse sur le sujet ce lundi, 31 mai 2021, a confié que cette situation ne doit pas être une simple préoccupation du peuple malien.
L’opposant guinéen en appelle à un sursaut national pour éviter une répercussion de la crise au niveau de la sous-région.
«Si des dispositions ne sont pas prises maintenant, la situation qui prévaut au Mali risque de s’aggraver et que cela va créer des conséquences graves au niveau de la sous-région. Et si on y prend pas garde, notre pays ne sera pas épargné (…)», a prudemment alerté l’opposant Bah Oury dans l’émission “Œil de lynx”
En sommet extraordinaire dimanche 30 mai à Accra au Ghana, les chefs d’État de la CEDEAO ont décidé de suspendre le Mali de toutes les instances de l’Organisation. Ils ont également demandé la nomination d’un Premier ministre issu de la société civile et l’Organisation dans un délai raisonnable d’une élection libre et transparente.
Le leader de l’UDRG déplore le fait que selon lui, le Mali est devenu ces dernières années, comme étant un gâteau à partager alors que la population de ce pays est abandonnée à elle-même.
C’est pourquoi explique Bah Oury, partout sur le territoire malien, des groupes des milices s’auto organisent pour assurer la protection de l’ensemble des Maliens.
D’ailleurs affirme M. Bah, «la CEDEAO a péché dans cette démarche, le leadership ouest-africain est totalement en déficit, c’est comme si on observe la situation alors que le feu est en train de s’élargir et va prendre pratiquement si on ne prend pas garde une bonne partie de notre zone», insiste t-il.