L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ne comprend pas le silence des autorités judiciaires autour de l’explosion survenue au dépôt des hydrocarbures à Kaloum, le 18 décembre dernier.
Le vice-président de cette formation politique, Kalémodou Yansané, exige de la justice guinéenne de faire la lumière sur cette affaire. Il invite le procureur de la République d’informer régulièrement la population de l’évolution des enquêtes annoncées par le gouvernement au lendemain du drame.
“Comme vous l’avez constaté, la station d’essence de Coronthie n’est que ruine aujourd’hui. Ce dépôt était là depuis la période coloniale, elle a résisté à tous les temps, elle s’est modernisée avec toutes les infrastructures de sécurité et d’alerte. Nous ne comprenons pas comment subitement une telle infrastructure peut exploser en quelques fractions de seconde. Sous d’autres cieux, un procureur de la République doit passer régulièrement à la télévision pour informer la population de l’évolution de la situation, pour informer des pistes suivies par les enquêteurs. Mais nous constatons un silence coupable autour de cette affaire. Qui est à l’origine de cette affaire ? Nous demandons au procureur de la République de nous informer de l’évolution de la suite réservée à l’incendie de Coronthie”, a lancé Kalémodou Yansané ce samedi 30 décembre à la tribune de l’assemblée générale hebdomadaire du parti.
“Ce ne sont pas les dons de vivres que nous voyons à la télévision, ça, c’est un compte-rendu humanitaire, nous voulons savoir qui est à l’origine du sabotage si sabotage a eu lieu de station d’essence”, a enchaîné le vice-président de l’UFDG.
Par ailleurs, Kalémodou Yansané exprime ses inquiétudes par rapport aux conséquences de l’incendie du dépôt de carburant sur le quotidien de la population.
Néanmoins, ce responsable du parti de Cellou Dalein Diallo, pense que les moyens existent pour aider les Guinéens à s’approvisionner en carburant à partir des pays de la sous-région notamment, la Sierra Leone. “S’il y a une bonne logistique, on peut se tirer d’affaire avec le moindre mal”.
