L’Agence nationale de financement des collectivités locales (ANAFIC) a reçu la presse guinéenne dans ces locaux, ce jeudi 29 décembre 2022, pour des échanges sur les activités réalisées par l’institution et ses ambitions pour 2023, autour d’un déjeuner.
Les échanges ont été centrés sur les réalisations de cette agence chargée de la mise en œuvre de la politique de financement du développement local de la République de Guinée. M. Sékou Mawa Touré, Directeur générale de l’ANAFIC et son équipe ont égrené les réalisations de l’institution durant l’année 2022 et présenté ses ambitions pour l’année à avenir.
D’abord, il y a la mutualisation des trois Fonds de financement des collectivités locales qui sont tous gérés, désormais par l’ANAFIC dû aux performances de gestion de l’agence. Selon de DGA, ces Fonds intervenaient au sein des localités du pays chacun de son côté sans prendre en compte la présence et l’action de l’autre.
« Il s’agit effectivement du FNDL que l’agence gérait auparavant, qui est un budget d’affectation spéciale ; concernant les 15% des revenus miniers, mais aujourd’hui nous avons récupéré deux (2) autres Fonds : le Fonds de développement économique local (FODEL) qui concerne que les collectivités locales directement impactées par l’activité des sociétés minière, donc une forme de compensation; il existait également un autre Fonds qui ne concernait que les six (6) communes de Conakry, le FODECOM qui était géré par l’agence de financement des communes Conakry, un Fonds alimenté par les revenus douaniers, portuaire et aéroportuaire de la ville de Conakry. Nous avons récupéré également ce Fonds qui est aujourd’hui dans le portefeuille de l’ANAFIC et tous ces Fonds sont destinés à l’amélioration des conditions et du cadre de vie à d’ensemble des collectivités locales », explique Mohamed Siké Camara Directeur générale adjoint de l’agence.
Ensuite, l’appui à la réalisation du plan du développement local de certaines communes ; le renforcement de capacité des institutions locales, le déploiement du Système d’alerte précoce et de réponse (SAPR) dans 169 communes ; la formation de 995 moniteurs et 2446 groupes d’action sur le manuel de procédure SAPR ; la prévention de 1365 conflits sur 2080 alertes ; le dégèle de comptes de 313 collectivités qui étaient dans des situations irrégulière et gelés par les autorités sont aussi à l’actif de l’agence.
Il faut aussi ajouter le processus d’accréditation au fond vert pour le climat, pour financer des projets permettant de diminuer les gaz à effet de serre, lutter contre la déforestation et le réchauffement climatique. Toujours selon de DGA, la Guinée pourrait bénéficier de 250 millions de dollars US avec ce processus. « Nous sommes dans un processus d’accréditation du Fonds vert climat qui permettra à notre agence de bénéficier chaque année de 250 millions de dollars, dans le cadre de la lutte contre les gaz à effet de serre, mais aussi sur des questions environnementales. Ça nous permettra d’apporter un prix valu au sein des collectivités locales et la prise en comptes de ces questions environnementales dans le plan de développement local des collectivités de Guinée ».
L’agence se positionne également pour la mise en place d’une structure régionale unique de la ville de Conakry. Elle compte faire de Conakry, une seule mairie où les autres six (6) Communes de la capitale deviendront des arrondissements, comme dans les capitales occidentales. La construction du siège de son siège social. « Un local qui va abriter au nom de l’Etat l’agence nationale de financement des collectivités est un signe qui s’inscrit dans le cadre de la refondation de l’Etat et de la restauration de l’autorité de l’Etat à travers une image beaucoup plus reluisante de son système administratif », justifie Monsieur Camara.
Pour 2023, au-delà du siège social, la mairie de Conakry et de la poursuite du processus pour l’obtention du Fonds vert, l’ANAFIF compte poursuivre la formation de 400 agents locaux dans l’utilisation de la plateforme digitale de l’institution (SIGAA) ; le déploiement de l’outil dans 342 communes et la poursuite de financement de 703 microprojets en cours de réalisations, etc.