Le débat autour du détournement de plus de 200 milliards de francs guinéens dont la ministre de l’enseignement technique, Zeinab Nabaya Dramé est mise en cause est loin d’arriver à son terme.
Ce qui irrite la colère de plusieurs observateurs dans cette affaire, c’est l’attitude du gouvernement guinéen qui en lieu et place d’une enquête, s’érige en défenseur de l’accusée.
Une démarche que déplore Mamadi Kaba, ancien président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains (INIDH) et actuel président de la Ligue pour le Droit et Démocratie en Afrique (LIDDA).
« Les cas de détournements et tentatives de détournements existent partout en Afrique et dans le monde. Mais cela ne terni pas l’image d’un pays. Ce qui terni l’image d’un pays, c’est la complaisance des autorités publiques face à ces accusations », fait remarqué cet activiste.
Pour le président de la LIDDA, des informations existent sur le dernier cas de détournement et sur d’autres cas.
Cependant, Mamadi Kaba souhaite l’instauration d’une gouvernance vertueuse telle que promise par le chef de l’État.
« Cela suppose que quand il y a des accusations de cette nature, il faut d’abord que le gouvernement prenne acte de ces informations et qu’une commission indépendante et crédible soit mise en place pour faire la lumière sur les accusations et les conclusions de la commission vont servir de guide», explique t-il
Ce sont ces enquêtes menées par ladite commission, qui détermineront la démarche des autorités dans ce prétendu détournement.
«Si la commission à travers un travail transparent dédouane madame la ministre, elle tire toutes les conséquences du droit. Mais si les conclusions accablent la ministre, cela reviendra au président de la République et à son gouvernement aussi de tirer les conséquences», souligne Mamadi Kaba