Selon le Coordinateur des fédérations UFDG à l’intérieur du pays, c’est au CNRD d’entreprendre des démarches pour convaincre les forces vives de la nation à prendre part au dialogue initié par le gouvernement.
Neuf (9) mois après la prise du pouvoir par l’armée, Cellou Baldé regrette que les autorités de la transition soient incapables d’ouvrir un cadre de dialogue qui prend en compte les revendications des acteurs politiques.
L’ancien député soutient que cet état de fait traduit le manque du sérieux et de volonté qui caractérisent la gouvernance CNRD.
“Normalement au neuvième mois si nous nous retrouvons dans cette situation, il appartient au CNRD de courrir derrière nous pour aller au dialogue parce que ce n’est pas un gouvernement légitime. Mais aujourd’hui les gens gèrent le pays comme s’ils sont élus au suffrage universel, ils ne se rendent pas compte qu’ils n’ont pas reçu un mandat du peuple de Guinée. Quand vous entendez le président du CNT parler, quand vous entendez les portes paroles du gouvernement et de la présidence parler, c’est comme s’ils ont reçu un mandat du peuple de Guinée”, a fustigé ce cadre de l’UFDG.
“Nous avons quand-même donné un moratoire, nous avons donné la chance au Colonel, au CNRD et au gouvernement pour que cette transition puisse réussir dans la paix et stabilité, reconnaît cet acteur politique, qui prévient les autorités de la transition.
“Il faut que ces membres du CNRD se rendent compte que ce pays ne leur appartient pas, ils n’ont pas un pouvoir issu des urnes. Et c’est obligatoire qu’ils discutent avec les acteurs politiques significatifs pour sortir de cette transition”.
C’est pourquoi selon lui, la meilleure manière de sortir de cette transition, c’est de faire du retour à l’ordre constitutionnel la première priorité.
“Il faut organiser des élections libres et inclusives et transparentes pour un retour à l’ordre constitutionnel”, a-t-il suggéré.
Le prochain sommet de la CEDEAO aura lieu en principe le 03 juillet prochain à Accra au Ghana.
Vu l’évolution de la situation politique, l’ex député uninominal de Labé est convaincu que la junte au pouvoir à Conakry n’a aucune possibilité d’échapper à des sanctions de l’institution.
“Je ne peux pas dire avec exactitude quel type de sanctions il va y avoir lors de cette rencontre des chefs d’État, mais je sais qu’il y aura des sanctions. On ne peut pas continuer à gérer le pays comme ça”, conclut-il.