L’affaire Oustaz Taïbou a été évoquée ce mardi 29 janvier 2019 par la Cour suprême et a été finalement renvoyée, à la demande de la défense, au 26 mars prochain pour réplique et avis aux parties.
Sur les raisons de ce renvoi, l’avocat de la défense Me Thierno Ibrahima Barry explique: «la loi imposait au demandeur de pourvoi de me communiquer ses moyens de défense dans un délai de 2 mois. Mais, vous avez noté que les actes ne m’ont pas été communiqués. Donc, la cour est obligée légalement, conformément à la loi de renvoyer le dossier à 2 mois pour me permettre de développer mes arguments».
Pour sa part, l’avocat de la partie civile, Me Alseiny Aissata parle de problème interne de la Cour suprême. «le dossier a été évoqué effectivement, mais renvoyé au 26 mars 2019. C’est un problème interne de la Cour notamment la communication des différents mémoires entre les parties. C’est le greffe qui devrait le faire. Donc on a donné le temps au service de greffe de faire le travail d’ici la date impartie. Le 26 mars prochain, le dossier sera appel. Le rapport de la Cour suprême sera lu. Et l’affaire sera discutée contradictoirement et elle sera mise en délibérée».
Poursuivis par le cambiste Thierno Nouhou, le prédicateur islamique Oustaz Taïbou et son épouse Hafsatou Baldé avaient été reconnus coupables pour escroquerie et abus de confiance de 8 milliards Gnf avant d’être innocentés en appel devant la Cour d’appel.
En mars 2018, la Cour suprême avait rendu un arrêt de sursis de l’application de la condamnation de la Cour d’appel.