L’agriculture guinéenne semble avoir un bond en avant dans sa modernisation et son rendement. Des cultures vivrières aux cultures industrielles, et surtout la principale denrée de consommation (riz), les données affichent un rendement plus élevé dans la production par rapport aux années précédentes.
C’est ce qu’a présentée la ministre de l’agriculture, Mariame CAMARA ce lundi 28 janvier 2019, lors d’une conférence de presse, dans un réceptif hôtelier de la place. La production du riz est donc passée d’un million de tonne à plus de deux millions ces dernières années. Ce qui nous aurait permis d’atteindre l’autosuffisance alimentaire dans ce secteur, selon la ministre Mariame CAMARA.
L’anacarde moins valorisé les années précédentes a connu ces deux dernières années, 463 046ha de nouvelles plantations, pour 154 348 Producteurs. Trois millions de litres de pesticides,4700 appareils de traitement phytosanitaire ont été mis à la disposition des agriculteurs et 4750 agriculteurs ont été formés dans l’utilisation des intrants agricoles. Le secteur agricole a aussi connu un changement dans sa mécanisation, dont la création de sept centres de développement rural, celle de 742 km de pistes rurales, et enfin un aménagement hydroagricole de 1000ha à Koundian.
Quatre rizeries sont aussi en cours d’installation dans les grands bassins rizicoles (Siguiri, Mandiana, Sinko et Boké) dont une est déjà fonctionnelle, selon les informations du ministère. La quatrième rizerie (Boké) est par ailleurs l’œuvre d’un opérateur privé.
Ainsi le problème de la matérialisation des données chiffrées du riz sur le marché guinéen est dû à l’exportation des denrées chez les pays voisins. D’après la ministre, « le problème d’autosuffisance alimentaire est une réalité que toutes les dispositions sont prises pour y remédier. Je pense que l’autosuffisance est atteinte et dans sous peu, et d’ailleurs je peux dire qu’il y’a surproduction. Mais ce qui se passe c’est que le riz guinéen est prisé, notre méthode de transformation du riz intéresse bien les gens et ça donne une certaine qualité au riz, ce qui fait que ce riz est demandé même par les voisins. Et comme il y’a des accords, il y’a une partie qui va dans les pays voisins. Mais c’est quand on a fini de manger qu’on vend le reste, donc il y’a à mange » a-t-elle expliqué.