La cheffe de département de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables (PFEPV) était face à la presse ce mercredi 29 juin 2022, pour décrire les réalités et les besoins du domaine, à l’intérieur du pays.
Aïcha Nanette Conté dit avoir constaté des manquements à tous les niveaux : personnel, infrastructures, des moyens logistiques ainsi que des prisons qui ne répondent pas aux normes.
«Aujourd’hui j’ai eu à avoir et comprendre le fonctionnement de l’administration à la base. Ils n’ont pas suffisamment de locaux où s’abriter, des instruments de travail, de moyens pour se déplacer. Les services que nous avons besoins n’ont pas été offerts comme nous entendons. Nous sommes un service social, et le service social, il est difficile à prouver. On peut appuyer un enfant, soutenir une famille, au bout de quelques temps, quand l’appui fini, la personne est dans la même situation de vulnérabilité qu’on l’avait trouvée. Il y a en a qui s’en sortent, d’autres, non. Il faut continuer à les soutenir», a-t-elle déclaré.
Plus loin, la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables a ajouté ceci: «Il y a eu des cérémonies de déclaration d’abandon de mutilation génitale féminine, organisées à Kollet dans Tougué, également dans un autre village de Lola où là-bas aussi les femmes ont déposé les couteaux. Mais, il faut aussi reconnaître qu’il y a des enfants qui sont en situation de conflit avec la loi qui étaient incarcérés. On est allé les oublier en prison parce que les parents n’ont pas les moyens. Donc, des cas comme ça ont été aussi l’occasion pour échanger avec les tenanciers des différentes prisons à l’intérieur du pays, que la place d’un enfant n’est pas en prison. Malheureusement encore, on n’a pas une institution spécialisée pour ces genres d’enfants avec des mineurs. Il y a eu aussi des bébés qui étaient avec leur maman en prison. Des femmes aussi en prison avec suspicion des délits mineurs ou aggravés. Mais la justice s’en charge.»
Il y a beaucoup de violences et de viol à l’encontre des enfants, a signalé la ministre : «Et pour se faire, tous les présumés coupables qui étaient retenus en prison avec la collaboration de mon homologue de la justice, nous avons eu à toucher le doigt et les jugements ont été organisés. Au niveau de Nzérékoré par exemple, 15 présumés coupables ont été retenus dans les liens de la justice et qui ont été condamnés entre 10 à 15 ans de prison ferme. Cela déjà, c’est encourageant pour nous. Et ça va permettre à décourager d’autres candidats qui peuvent vouloir s’abonner à cela. Également au niveau de Kankan, les prisons aussi ont été visitées toujours dans le même cadre, Labé c’était pareil.»