En Guinée, le secteur avicole est confronté à l’épidémie de la grippe aviaire, qui sévit depuis près d’un mois. Une crise qui a plongé un bon nombre d’éleveurs dans la perte de leurs fonds de commerce. Apportant des précisions ce mercredi sur les stratégies de lutte mises en place par le gouvernement, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a également laissé entendre que le pays est dorénavant prêt à y faire face.
«C’est une vague qui nous touche, tous. Cela nous affecte énormément. Moi, cela me bloque même dans mes politiques parce que le secteur avicole est le deuxième secteur le plus important au ministère après la production rizicole. Toutes les politiques qu’on a mises en place sont un peu suspendues pour maîtriser d’abord la grippe. C’est vrai que plusieurs fermes sont affectées par la grippe aviaire et environs 200.000 têtes abattues, c’est beaucoup pour le secteur», a expliqué Mamadou Nagnalen Barry.
Pour ce qui concerne la maîtrise de la crise dans le secteur, le ministre de l’Agriculture dit avoir tous les moyens à sa disposition afin de limiter la propagation du virus.
«Depuis qu’on a eu des suspicions de la crise, on a mis en place des commissions comme si c’était réelle. C’est ce qui nous a permis de ne pas sortir de la zone initiale de la crise. Parce que la crise a commencé à Coyah et à Forécariah. Donc on maîtrise la crise dans ces zones. Ce qui nous préoccupe c’est que ça parte à Dubréka, à Kindia. Des équipes sont mises en place. Mais nous avons besoin des mains d’œuvres physique mais le ministre de l’enseignement technique nous a envoyé des étudiants pour ramasser les filantes qui sont laissés par les animaux infectés, creuser des trous les mettre dedans et aussi brûler les poules infectées. A date nous avons les moyens pour faire face à cela et nous avons un grand espoir maintenir la grippe pour ne pas que ça aille au-delà», a-t-il lancé
Le ministre a aussi signalé que les acteurs touchés par cette crise seront accompagnés :
«Nous allons faire tout ce qu’on pourra pour les accompagner. Mais là je ne peux pas dire comment nous allons les accompagner parce qu’on n’a pas encore fini de maîtriser la crise. Je ne connais pas quelle va être l’étendue de la crise. Donc nous n’allons pas faire des promesses qu’on ne peut pas tenir peut être je ne le souhaite pas. Mais je vous rassure que toutes ces personnes ne seront pas abandonnées», a-t-il conclu.