Dans sa prise de parole chez nos confrères de FIM FM ce lundi 29 mai 2023, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a évoqué la compagne agricole 2023-2024. Mamadou Naganlen Barry annonce la diminution des exportations de riz dans le pays.
D’abord, Mamadou Naganlen Barry est revenu sur le budget de son département. Selon lui, il y a eu une année où le budget du ministère de l’agriculture et de l’élevage était de 600 milliards GNF, mais cela a changé. « On est parti de 600 milliards pour les deux ministères à 1915 milliards, plus que triplés. Ça c’est du jamais vu dans l’histoire budgétaire de notre pays. Et ça, c’est de donner à l’agriculture la place qu’elle mérite. La Guinée est avant tout un pays agricole. Plus de deux tiers des Guinéens vivent dans le secteur agricole. Les moyens sont mis à notre disposition, pour moi le président de la transition a dit, il faut en faire une priorité. Il l’a exigé lors du débat budgétaire, on a eu les ressources, le CNT nous a donnés. Nous avons les ressources, l’arsenal est disponible », explique le ministre Barry.
Il affirme qu’après la campagne agricole 2023-2024, les importations du riz vont diminuer au moins de moitié, soit 200 millions de dollars us, contre 350 millions le coût des importations actuelles.
« L’objectif de cette campagne c’est de booster la production vivrière. On est concentré sur ça depuis la crise en Ukraine. Pour se défendre d’abord il faut se nourrir. Donc on s’est concentré sur le riz, le maïs, les tubercules, le lait, la viande, les œufs. Nous faisons très peu d’efforts actuellement pour les produits d’exportation. Avec plus de 1900 milliards GNF on a d’abord l’accès aux intrants agricoles notamment l’engrais, les pesticides, herbicides. Pour l’engrais notre ambition cette année c’est de mettre 60 millions de dollars pour faire venir de l’engrais, le budget est disponible, les travaux sont en cours. Actuellement il y a plus de 32 mille tonnes d’engrais qui sont sur le territoire guinéen, acheminées ou vendues et le NPK qu’on utilise en début de campagne. Toute la Guinée forestière a reçu le stock d’engrais dont elle a besoin. L’année passée on a eu 15 mille tonnes en tout. On a commandé 30 mille tonnes d’engrais urée. Donc nous ciblons au moins 70 mille tonnes cette année, c’est la consommation plafond que la Guinée a connue. Aujourd’hui notre politique c’est de mettre fin aux importations de riz et d’autres produits vivriers. Cette année les importations vont diminuer au moins de moitié, en chiffre c’est 350 millions de dollars le coût des importations et après cette campagne elles viendront autour de 200 millions de dollars ».
Par ailleurs, Naganlen Barry souligne que les activités se font par filière, et il a été injecté « 31 milliards GNF dans la filière pomme de terre, 26 milliards ont été payés, 5 milliards en engrais, une filière qui n’avait jamais reçu 1 milliard dans l’histoire ».