Le premier ministre, Chef du gouvernement a édifié la lanterne de la presse ce mercredi sur le projet de la nouvelle Constitution en cours en Guinée. D’abord, il a donné son avis en tant que citoyen, et en tant que Premier ministre.
Ibrahima Kassory Fofana a rappelé qu’on ne peut pas défendre une Constitution en la violant. Pour le Chef du gouvernement, le débat en cours sur cette affaire de nouvelle Constitution donne l’impression que les uns et les autres violents déjà cette Constitution.
«La Constitution garantie la libre opinion. Qu’on soit d’accord ou pas d’accord sur le sujet, il faut que les Guinéens s’expriment», souligne le Premier ministre.
C’est dans la diversité de ces opinions qu’il peut y avoir des consensus, évoque Kassory Fofana.
Prenant l’exemple sur certains États, le Chef du gouvernement a signalé que les Constitution de ces États ont connu des amendements. «Sinon, les Constitutions changent au rythme des mutations sociales», précise-t-il.
Lors du conseil interministériel, le Chef du gouvernement dit avoir posé la question individuellement en invitant chaque ministre de se prononcer sur les principes ou non, d’une nouvelle Constitution. La réponse a été unanime, à l’en croire. «Il n’y a pas de doute!».
«Nous avons une Constitution qui consacre une douzaine d’institutions républicaine, dont le fonctionnement est très court dans la jeune démocratie que nous sommes. Nous avons une Constitution qui fait renoncer la Guinée à ses marques habituelles historiques, de panafricaniste.
Les deux premières Constitutions, celles de 1956 et 1982, consacrent le panafricanisme de la Guinée. Notre Constitution, qui est le socle de cette vocation, n’en parle pas», explique Dr Ibrahima Kassory Fofana.
La question d’une nouvelle Constitution tant que citoyen «je dis oui !», en tant que gouvernant «je dis oui !, doublement oui !», répond le Premier ministre.