Officiellement lancé le 15 avril 2025 pour une durée de 45 jours, le recensement biométrique se déroule simultanément sur l’ensemble du territoire national. Mais à mi-parcours, des anomalies sont signalées dans plusieurs zones, entravant le bon déroulement de l’opération.

Dans la commune urbaine de Sonfonia, le manque de kits fonctionnels complique le travail des agents. Aïssatou Diallo, directrice communale des affaires politiques et de l’administration électorale, évoque une situation préoccupante : sur les 108 kits reçus, 7 sont hors service. “Ils nous ont dit que les techniciens viendront pour les réparer”, précise-t-elle.

À Saréboïdo, dans la préfecture de Koundara, en Moyenne Guinée, la situation est tout aussi préoccupante : 4 des 14 districts de la sous-préfecture ne disposent d’aucun kit d’enrôlement.

Dans la commune urbaine de Nzérékoré, en Guinée Forestière, citoyens et autorités locales déplorent des dysfonctionnements liés à l’absence d’extraits d’actes de naissance, aux difficultés de remplissage des fiches d’identification, ainsi qu’au manque d’électricité pour alimenter les équipements.

Le Premier ministre Bah Oury, en tournée à l’intérieur du pays, a dressé un constat similaire dans la région de Gaoual. “Dans les centres d’enrôlement de la préfecture de Gaoual, j’ai relevé que l’élan citoyen pour le recensement biométrique est ralenti par la délivrance de jugements supplétifs. De Kounsitel à Kakoni, en passant par Koumbia, le défi est d’accélérer le processus de livraison de ce sésame par les juridictions compétentes. Cette mesure permet de maintenir l’engouement actuel des populations pour le RAVEC”, a-t-il déclaré.