Au cours d’un point de presse, ce jeudi 28 mars 2024 à Conakry, le procureur adjoint de la Cour pénale internationale qui conduit une mission d’évaluation en Guinée, a évoqué le cas de Claude Pivi. L’ancien ministre chargé de la Sécurité présidentielle sous le CNDD est en cavale depuis l’attaque contre la maison centrale de Conakry en novembre 2023.
Pour Mame Mandiaye Niang, un accusé en cavale ne bloque pas le cour normal du procès: “Un accusé en fuite ne bloque pas le procès. Il y a des réponses procédurales que les magistrats sauront bien pourvoir”.
Ce haut responsable de la CPI dit avoir échangé avec l’ancien ministre de la Justice, Charles Wright, après l’évasion à la maison centrale.
Selon lui, celui-ci avait rassuré de l’engagement du gouvernement guinéen à mettre main sur les évadés.
“Au regard des mesures prises, il avait assuré que les personnes en fuite allaient être aussitôt être reprises.
Malheureusement tout ne s’est pas passé comme prévu. Il y en a un qui échappe toujours à la justice mais la procédure va suivre son cours. Parce qu’il y a des procédures de contumace”.
Il ajoute qu’un accusé qui a été présent pendant une période du procès, devrait être jugé sans que cela ne soit la contumace.
“Mais encore une fois, il appartiendra aux magistrats guinéens d’apporter les réponses les plus appropriées par rapport à leur propre lecture du Code pénal”, a souligné le procureur adjoint de la CPI.
