Le candidat à l’élection présidentielle, Faya Millimono, président du Bloc Libéral, a dénoncé ce dimanche plusieurs irrégularités qu’il dit avoir constatées sur le terrain dès les premières heures du scrutin.
Face à la presse, il a exprimé de vives inquiétudes quant au déroulement du vote dans certaines localités du pays, tout en mettant en garde contre toute tentative de manipulation des résultats. « Nous avons déjà obtenu quelques informations de l’intérieur du pays, montrant que par endroits les choses ont mal commencé. Encore hier, les militants de mon parti étaient menacés. Ceux qui ont eu les ordres de mission pour être des délégués dans les bureaux de vote. Il y a des préfectures où les démembrements de la DGE ont exigé que tous les ordres de mission soient visés par le directeur des élections. Imaginez un peu, on était à moins de 24 heures, il y a plus de 400 bureaux de vote à Guéckédou et chaque candidat aura donc un délégué par bureau de vote », a-t-il déclaré.
Selon le candidat du BL, ces exigences ne reposent sur aucune base légale. « Il se trouve que tout cela n’est pas lié à la loi, au code électoral. Il a fallu que j’appelle la directrice générale des élections pour qu’au téléphone avec moi, elle ait appelé la directrice préfectorale qui lui a dit qu’elle a reçu l’instruction du secrétaire général de la préfecture de Guéckédou. Et il se trouve que ce secrétaire général de la préfecture de Guéckédou, un certain Dounia Kondiano, a même empêché la formation, à un moment donné, des formations qui n’avaient absolument rien à voir avec la politique, mais simplement parce qu’il y avait un vice-président du Bloc Libéral. Il a envoyé la police et la gendarmerie pour disperser les gens alors que des dépenses colossales avaient été faites », a-t-il expliqué.
Faya Millimono affirme que ces pratiques ne se limitent pas à l’intérieur du pays. « Ce sont ces genres de zèles que nous commençons à constater sur le territoire national. Ici à Conakry, à Gbessia Port 2, on a chassé le délégué du Bloc libéral. Cela nous a été remonté et la raison qui a été invoquée, c’est que l’ordre de mission n’aurait pas été visé par le directeur communal des élections. On a constaté également qu’à Youmou, au collège d’Inda, là-bas c’est le président du bureau de vote qui accompagne les électeurs à choisir Mamadi Doumbouya », a-t-il poursuivi.
Il évoque également des cas similaires dans d’autres localités. « Lorsque les gens ont essayé d’attirer l’attention sur le fait que cela ne rentre pas dans les prérogatives du président du bureau de vote, il a chassé mon délégué. C’est la même chose à Baladou », a-t-il ajouté.
Face à ces situations, le candidat se montre ferme. « Toutes les irrégularités seront documentées parce que nous n’accepterons pas que du n’importe quoi soit fait durant ces élections. Nous demeurons optimistes parce que nous n’accepterons pas que des choses soient volées devant nous. Si ce pays doit entrer en crise, que cela soit. Mais nous n’accepterons pas que quelqu’un qui n’a pas la légitimité préside les destinées de la Guinée », a-t-il martelé.
Faya Millimono annonce qu’un point de presse sera organisé pour revenir en détail sur l’ensemble des anomalies signalées, une fois toutes les informations consolidées.
Dans l’immédiat, il appelle ses délégués à « renforcer la vigilance et à ne pas céder à la provocation », tout en restant mobilisés pour la défense de la transparence du scrutin.

