Le Premier ministre, Amadou Oury Bah, a déclaré la politique générale de son gouvernement devant les conseillers nationaux du CNT, le lundi 27 mai 2024. Cependant, les citoyens guinéens, évoluant au sein des formations politiques du pays, soulèvent des manquements dans le discours du PM.

Parmi ces citoyens, nous avons tendu notre micro à Fodé Baldé, membre de la cellule de communication du parti Union des forces républicaines (UFR) de l’ancien Premier ministre, Sidya Touré. Pour notre interlocuteur, la déclaration de politique générale faite par Bah « est une déception totale parce que ce à quoi le peuple de Guinée s’attendait n’a pas été exprimé, les aspirations de la population n’ont été prises en compte. On s’attendait à un discours qui va se pencher exclusivement sur les élections parce que selon l’engagement pris avec la CEDEAO la fin de la transition c’est en fin décembre 2024. Ce sont les vœux de la junte qui ont été exprimés devant le CNT. Tout cela est fait pour faire perdre tout et pour dire qu’ils n’ont pas eu suffisamment le temps pour pouvoir organiser les élections».

Ce responsable communication de l’UFR affirme que le chef de gouvernement « n’a pas fait montre de celui que nous avons connu après tout ce qu’il a mené pour le respect des droits de l’homme en Guinée. En tant qu’acteur politique on s’attendait mieux de ce qu’il nous à fournit hier. Nous espérons que les critiques qui ont résulté de sa communication d’hier lui permettront de rectifier le tir sinon, il sera responsable de ce qui adviendra puisque les Guinéens ne sont pas dans la vocations de continuer cette transition qui correspondrait à leur chômage et au manque de tous les besoins sociaux de base. Ils veulent changer le paradigme ».

Fodé Baldé déplore aussi l’attitude du président du CNT, Dr Dansa Kourouma, vis-à-vis de certains conseillers nationaux, à l’occasion de cette cérémonie de déclaration de politique générale du gouvernement.

« Nous avons été également sidérés par la réaction du président du CNT à l’égard des représentants de la classe politique qui ont posé des questions essentielles au Premier ministre mais le président du CNT n’a pas voulu que les réponses se fassent sur le champ. Ces derniers ont été considérés comme étant un autre groupe parlementaire, c’est déplorable ».