«Il serait suicidaire d’empêcher de millions de Guinéens d’exprimer leurs opinions sur le texte fondamental du pays». S’il était resté sous silence durant tout ce temps dans cette discussion sur la modification constitutionnelle, il cherchait ses mots à placer, certes.
L’ancien porte-parole du gouvernement et ministre conseiller à la présidence de la République a soutenu que la loi fondamentale guinéenne, datant de 2010 et qui fait l’objet de discussions dans le pays, regorge d’énormes insuffisances, auxquelles il faut apporter des retouches, donc “corriger”.
D’après Damantang Albert Camara, il serait anormal, voire inconcevable de prendre des Guinéens en otage en leur refusant le droit de s’exprimer par référendum sur la nouvelle constitution.
Il n’existe aucune constitution au monde qui ne peut être changée […], signale-t-il. Pour lui, “l’heure est venue de corriger ces insuffisances”.
«Nous avons besoin d’une nouvelle constitution, parce que celle que nous avons aujourd’hui souffre de tares majeures. Le mode par lequel la constitution de 2010 a été adoptée et son contenu, qui comporte beaucoup d’insuffisances, font qu’elle mérite d’être corrigée avant qu’on entame un nouveau mandat», argumente Albert Damantang Camara.
Le ministre conseiller à la présidence de la République est resté catégorique dans son argumentaire quand il est intervenu dans l’émission “Tribune de l’actu”, sur les ondes de la radio Cheri Fm.
Selon lui, il est nécessaire d’organiser un référendum pour offrir un troisième mandat à Alpha Condé.