Plus de 160 civils peuls dont des femmes et des enfants ont été tués, samedi 23 mars 2019, par des «chasseurs dogons» dans le village d’Ogossagou dans le centre du Mali. Le président du Bloc libéral (BL) s’indigne devant l’atrocité du massacre et interpelle les autorités maliennes à mettre fin à cette tragédie.
L’opposant Faya Milimouno redoute que le même scénario puisse se produire en Guinée. «L’intérêt de se pencher sur la question de ce massacre du Mali ce que nous ne sommes pas à l’abri dans notre pays également. Quand on voit les origines profondes de ces massacres, il s’agit de l’action de certaines milices qui sont manipulées. On n’est pas loin de la réalité quand on parle des donzos chez nous».
Si cette «confrérie très respectée» a eu à jouer « traditionnellement un rôle majeur», le président du BL estime qu’elle ne doit pas se substituer aux forces de sécurité dans notre pays.
«Dans un Etat moderne, on a des services de sécurité, la police, la gendarmerie, la douane et puis l’armée. Si en plus de ça, on autorise sur le territoire l’existence des milices on ne peut pas éviter ce genre de drame. Dans notre pays, on a vu par le passé, l’opposition a dénoncé à plusieurs reprises l’utilisation des milices donzos pour s’attaquer aux manifestants. Des attaques contre les manifestants, on peut bien assister à des attaques contre des ethnies ou contre des régions. Alors si on n’y prend garde, la peur va faire que chaque guinéen va s’octroyer le droit de porter une arme et aucune disposition n’aura été prise pour éviter que certains n’en font mauvais usage», a-t-il prévenu.