La situation des détenus à la maison centrale de Conakry préoccupe l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du citoyen (OGDH).
Plusieurs opposants au troisième mandat détenus dans cette maison d’arrêt, vivent dans des conditions déplorables à en croire leurs avocats.
Ce jeudi, 28 janvier 2021, le chargé des questions juridiques de l’OGDH a invité les autorités guinéennes à améliorer les conditions de détention dans les prisons du pays.
«Nous demandons à l’État d’améliorer les conditions carcérales, c’est exigus là-bas (…)», a alerté le défenseur des droits de l’homme.
Il est extrêmement difficile pour quelqu’un qui vivait dans des meilleures conditions à domicile, de se retrouver dans une cellule où il ne peut même pas s’allonger correctement, souligne ce responsable de l’OGDH.
«Certains d’entre eux ne peuvent pas tenir. Parce que même le stress, le manque de nourriture tue en prison. Donc nous demandons aux autorités d’améliorer leurs conditions», insiste t-il
Sur le cas particulier des détenus politiques, Me Hamidou Barry, plaide aussi pour leur liberté provisoire.
«Pour les prisonniers politiques, nous demandons à l’État de leur accorder la liberté ne serait-ce que sous contrôle judiciaire, pour qu’ils puissent répondre devant leurs juges mais qu’ils dorment chez eux».
Le chargé des affaires juridiques de l’OGDH a dressé un tableau sombre du respect des droits de l’homme en Guinée.
«C’est très triste de lire les pages de l’histoire de la Guinée concernant les droits de l’homme en Guinée. Parce que depuis 1958, il y a plusieurs cas graves de violation des droits de l’homme», a regretté Me Barry