La publication des résultats définitifs du référendum constitutionnel par la Cour suprême, ce vendredi 26 septembre 2025, continue de susciter des réactions divergentes au sein de la classe sociopolitique guinéenne.
Tandis que certains s’étonnent de la validation sans réserve des chiffres communiqués par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), d’autres affirment qu’ils n’attendaient à aucun changement significatif.
C’est le cas d’Ibrahima Balaya Diallo, président du Forum civil guinéen et porte-parole du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), qui relativise la portée de cette décision. “On n’a pas besoin d’être un devin pour savoir que même si la Cour suprême donnait un autre résultat, ça n’aurait pas changé grand-chose. Donc je crois qu’on ne doit même pas épiloguer sur ça”, estime-t-il.
Une partie de l’opinion publique s’est également interrogée sur la rapidité avec laquelle les étapes ont été enchaînées. Entre la proclamation officielle par la Cour suprême et la promulgation du texte par le président de la transition, aucun délai n’a été observé, ce qui a nourri les soupçons d’un scénario déjà ficelé.
Cette célérité suscite, chez certains observateurs, l’impression que l’exécutif connaissait par avance l’issue de la décision judiciaire. Mais pour Ibrahima Balaya Diallo, il est inutile de s’attarder sur ces aspects qu’il considère comme secondaires.
“Je crois qu’il y a des choses assez importantes sur lesquelles nous aurons vraiment à gloser à volonté. Moi je crois que faisons ça, faisons ça quoi, c’est-à-dire qu’on ne va pas s’arrêter sur des détails”, souligne-t-il.
Dans son arrêté, la Cour suprême a confirmé les résultats du scrutin référendaire tels que transmis par le MATD. Le “Oui” l’a emporté avec 5 135 951 voix, soit 89,38 %, contre 610 376 voix pour le “Non” (10,62 %), sur un total de 5 951 807 électeurs inscrits. Le taux de participation officiel est estimé à 86,42 %.
Pour le porte-parole du FFSG, le score écrasant en faveur du “Oui” réduit à néant toute hypothèse de remise en cause par la Cour suprême. “De toute façon, vu le résultat presque soviétique qui s’est passé, il va sentir que même la Cour suprême n’aurait pas changé grand-chose”, insiste-t-il.
Avec cette étape, la Guinée progresse vers un retour à l’ordre constitutionnel.
La promulgation de la nouvelle Constitution sera suivie de sa publication au Journal officiel de la République.
L’intégralité de l’interview avec Ibrahima Balaya Diallo sera bientôt disponible sur Guinée360.