Les autorités de la transition ont procédé, ce lundi 27 février 2023, à la pose de la première pierre de la cité administrative de Koloma pour un délai de construction de 24 mois, selon la Société nationale d’aménagement et de la promotion immobilière (SONAPI).
Sur une superficie de 7,9 ha, la cité administrative de Koloma comprend un complexe immobilier de 12 bâtiments R+7 pour 2500 bureaux, de salles de conférence, un auditorium, un pavillon héritage, deux bâtiments de parkings R+2 de 1250 places, une galerie commerciale et des espaces verts. L’exécution des travaux est prévue dans un délai de 24 mois avec environ 2000 emplois directs, selon la directrice de la Sonapi, Maïmouna Barry.
Une fois achevée, la cité administrative de Koloma occupera une place prépondérante dans le paysage architecturale et urbanistique de Conakry, selon le Premier ministre, Bernard Goumou. «Nous devons construire une cité administrative pour loger les services de l’État tant en Guinée, mais aussi réhabiliter certains de nos ambassades dont malheureusement certains sont spoliés par des administrateurs véreux. Pour le CNRD et son président, nous devons reconquérir notre souveraineté partout tel est le sens de la refondation de l’État. Pour ce projet ci, je peux vous témoigner de l’attention toute particulière que le président patriote accorde à la réalisation des travaux de construction de la cité administrative dans un délai record. Ce challenge doit nous motiver tous dans la mise en œuvre des procédures et moyens nécessaires au développement de ce projet qui vient aussi renforcer la modernisation et l’extension du patrimoine bâti de l’État sous le CNRD».
L’idée de regrouper les administrations sous la hauteur de Koloma permet de désengorger la presqu’île de Kaloum, d’obtenir une meilleure efficacité de l’administration, d’offrir un meilleur service aux administrés et de réaliser des économies d’échelles, a ajouté le Premier ministre. «L’État saigne en Guinée, plus de 109 milliards Gnf de crédits décaissés à la location de bâtiments pour l’administration en 2022, mais dans les années précédentes, c’étaient trois à quatre fois ce montant. Cette année, plus de 203 milliards Gnf sont inscrits dans la loi des finances initiales. Cela doit nous interpeller. Cette situation n’intègre même pas les loyers payés aux EPA sur le grand Conakry qui s’élèvaient à plus de 114 milliards en 2020. Nous voulons y mettre fin avec un investissement intelligent de près de 200 millions de dollars qui rendent efficaces les dépenses publiques. C’est l’un des enjeux de la rectification institutionnelle en Guinée».