À travers un courrier en date de ce mardi 26 juillet 2022, les avocats français du FNDC ont interpellé la Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, sur la situation des droits en Guinée. Ils sollicitent l’intervention de l’institution, pour le respect de la levée immédiate de l’interdiction des manifestations, édictée par l’ONU.
Dans leur courrier, Me William BOURDON, et Me Vincent BRENGARTH, ont fait savoir qu’à travers les éléments que le FNDC les a communiqués, «nous observons une constante dégradation de l’état des droits fondamentaux en Guinée, dont la liberté d’expression. Le retard mis par la junte militaire à permettre une véritable transition démocratique s’accompagne d’un durcissement autoritaire qui contraste avec les annonces qui avaient été formulées. Vous le savez, la junte a maintenu l’interdiction de manifester, en dépit de la demande de levée immédiate de l’interdiction des manifestations édictée par l’ONU.»
Dans le prolongement de cette interdiction, poursuivent les avocats, «le Procureur Général près la cour d’appel de Conakry avait menacé de poursuites « en cas de commission de faits répréhensibles de manifestations illicites, de participation délictueuse à une manifestation ou à une réunion publique ». A l’envers des engagements de la junte, la situation se dégrade. Pourtant, le FNDC n’a eu de cesse d’adopter une démarche constructive avec les autorités temporairement au pouvoir pour aider à la transition démocratique. Ils ont également placé leur confiance dans le système judiciaire pour voir juger les exactions commises par le régime d’Alpha Condé. Pour les raisons qui précèdent, nous sollicitons en tant que conseil du FNDC votre intervention.»