Une mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Pilar Garcia Martinez, séjourne actuellement en Guinée pour évaluer l’utilisation des fonds d’urgence octroyés par l’institution en mai 2024, à la suite de l’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum.

À l’issue d’une audience à la Primature, Pilar Garcia Martinez a précisé que la mission vise à s’assurer du bon usage de ces fonds. “Notre mission consiste à évaluer l’utilisation de l’aide d’urgence accordée à la Guinée en mai dernier. Nous sommes en train de discuter avec les autorités de la manière dont ces fonds ont été employés”, a-t-elle déclaré.

En mai 2024, le Conseil d’administration du FMI avait approuvé un décaissement de 53,55 millions de DTS (environ 71 millions de dollars) au titre du guichet chocs exogènes de la facilité de crédit rapide. Cette aide visait à répondre aux besoins immédiats engendrés par la catastrophe du 18 décembre 2023, qui avait causé d’importants dégâts humains et matériels.

L’aide financière d’urgence accordée par le FMI devait notamment couvrir les besoins de financement urgents liés à l’assistance aux ménages sinistrés, au nettoyage des sites, à la décontamination et à la reconstruction. L’objectif était d’éviter que ces défis ne freinent la croissance et le développement économique du pays.

En parallèle, cette mission du FMI a également pour but de poursuivre les négociations en vue d’un programme d’appui économique, sollicité par les autorités guinéennes. “Ces discussions font suite à une requête du gouvernement guinéen. Cette mission devrait permettre de finaliser les négociations et de définir un mémorandum de politique économique, qui servira de base aux revues périodiques”, a indiqué la cheffe de mission.

Les échanges en cours devraient donc aboutir à un cadre de coopération renforcé entre la Guinée et le FMI, visant à stabiliser l’économie et à soutenir les réformes nécessaires.