Ce mercredi 25 novembre 2020,où l’UFDG et l’ANAD ont appelé à une marche pacifique pour réclamer justice et exiger la libération des militants de l’opposition détenus.
A Labé, jusqu’à midi, les choses étaient calmes. A 9h, comme d’habitude, le marché à légumes était bourré de monde, étalagistes, clients, conducteurs de taxi moto vaquaient à leurs activités. Les boutiques et magasins restaient fermés. Seuls quelques uns qu’on pouvait compter du bout des doigts étaient ouverts par-ci par-là. Les services de sécurité étaient postés dans plusieurs plusieurs endroits de la cité de Karamoko Alpha Mô Labé, notamment au gouvernorat, à l’hôpital régional et au rond-point Hoggo M’bouro. Les stations d’essences faisaient le minimum de service. Du côté des banques, toutes les portes d’entrées officielles étaient fermées. Jusqu’à 10 h les organisateurs de la marche ne faisaient que mobiliser au compte goutte leurs militants.
Aux environs de 11h, les manifestants se sont donné rendez-vous au rond-point Hoggo M’bouro pour rallier le carrefour Bilaly puis le quartier Daka pour revenir au point de départ. Et c’est au moment où Younoussa Baldé, responsable des jeunes de la fédération de l’Ufdg de Labé prenait la parole pour prononcer un discours que les forces de l’ordre sont venues semer la panique dans foule en lançant du gaz lacrymogène afin de disperser les gens.