Chérif Mohamed Abdallah Haïdara président du du groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA) membre du front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a accordé une interview à la rédaction de guinee360.com. Il à parlé essentiellement du combat que mènent les opposants au changement constitutionnel en et la répression meurtrière des manifestations. Il se dit favorable à une force d’interposition de l’Union africaine, de l’ONU ou de la CEDEAO.
Nous vous proposons l’intégralité de cet entretien.
Guinee360.com: Quelle est votre réaction après la répression meurtrière de la marque autorisée du FNDC le 14 novembre 2019?
Chérif Mohamed Abdallah: Je commencerai par rendre hommage aux victimes de cette barbarie que nous condamnons fermement et présenter les condoléances aux différentes familles. Les gens ont pris l’habitude de s’accager des biens des citoyens dans l’impunité totale ou procéder à des arrestations arbitraires. Cela ne pourra rassurer aucun investisseur étranger à venir chez nous tant que ces genres de pratiques existent. Une fois encore je présente mes condoléances aux familles, au peuple de Guinée et au FNDC.
Plusieurs personnes ont été arrêtées à Conakry et à l’intérieur du pays.
Nous considérons cela comme des arrestations arbitraires. On ne peut pas laisser des gens qui soutiennent le changement constitutionnel manifester dans tout le pays et empêcher ceux qui sont opposés à manifester leur opposition. Il s’agit de notre constitution c’est pourquoi nous sommes opposés à ce changement constitutionnel. Il y a eu des déclarations, des appels pour que les autorités guinéennes entendent afin de prendre en compte. Mais, les autorités restent sourdes et font des campagnes à l’intérieur du pays. Il s’agit de la loi suprême du pays, nous sommes des guinéens, donc si nous sommes opposés à quelque chose, nous le disions.
Au même moment, des jeunes continuent de tomber sous les balles des forces de l’ordre. Qu’en pensez-vous ?
La plus part de ceux qui sont tués appartiennent à une seule communauté. C’est extrêmement grave. C’est quelque chose que nous ne voulons pas voir et entendre dans notre pays. Nous condamnons cela fermement. Tous les citoyens guinéens sont égaux et doivent être pris au même pied d’égalité. Ils doivent être sécurisés par l’État. Depuis que les gens ont commencé à tuer, à faire des pillages, il n’y pas eu d’enquête, il n’y a jamais eu d’arrestations. Alors que ces assassins circulent librement, on préfère arrêter des membres et responsables du FNDC pour avoir exprimé leur droit. Ceux qui ont pillé les biens des opérateurs économiques continuent de circuler librement sans qu’ils ne soient inquiétés.
Quel appel avez-vous à lancer au gouvernement guinéen et à la communauté internationale par rapport à ces tueries et attestations ?
Je ne sais pas si c’est par négligence ou quoi mais, le gouvernement ne devait pas attendre que la situation pourrissent à ce niveau. Déjà, il y a eu plus de 100 morts. C’est extrêmement grave. Cela a dépassé ce qu’on peut imaginer. En plus de ca, nous avons enregistré plus de 1700 opérateurs économiques victimes de pillage et plus de 220 milliards de perte. Nous demandons à la communauté internationale d’intervenir en Guinée parce que ça ne va pas. En attendant, nous exigeons à ce que Abdrahmane Sanoh et tous les autres soient libérés. Aujourd’hui, le FNDC est devenu africain et international. C’est toutes les nationalités qui sont en train de défendre les causes du front national pour la défense de la Constitution. Les nations unies, les États Unis, l’Union européenne, la CEDEAO ont déjà fait des déclarations pour condamner ces tueries, les exactions. Je pense que le gouvernement guinéen doit être assez intelligent pour entendre ces différents appels.
Beaucoup sollicitent une force d’interposition en Guinée. Êtes vous favorables à cette demande ?
Absolument, avec l’allure que cette situation prend, je suis tout à fait d’accord. Parce qu’il ne faut pas attendre que les choses pourrissent pour venir intervenir. Déjà, c’est pourri. Il faut pas attendre que le feu soit allumé et dire que vous allez intervenir. Je suis parfaitement d’accord avec ceux qui optent pour cette option.
Quel appel avez-vous à lancer aux partisans du front national pour la défense de la Constitution ?
Je demande à tous les membres du FNDC, que ça soit en Guinée et à l’extérieur, de maintenir le cap et aller de l’avant. On est à un point de non retour. Par conséquent, tout le monde doit se lever et rester mobiliser jusqu’à la victoire finale. Je profite de l’occasion pour remercier les opérateurs économiques pour avoir suivi nos consignes à la lettre lors des dernières manifestations. Et les invite à se mobiliser davantage pour les prochaines manifestations. Pour terminer, je dirai qu’il ne s’agit pas d’un combat d’une région, il ne s’agit pas du combat entre ethnies, c’est un combat pour la défense de la Constitution de notre pays. Malgré que c’est une seule ethnie qui est en train d’être tuée, nous ne devons pas accepter que le débat soit porté sur une seule ethnie.
Propos recueillis par Mamadou Aliou Barry