La manifestation organisée par le FNDC le jeudi dernier, a enregistré des dégâts. Cinq personnes ont été tuées selon un bilan fourni par le Front national pour la défense de la constitution. Suite à cela, des poursuites judiciaires ont été lancées par le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, contre des acteurs politiques et sociaux, qui ont apporté leurs soutiens au mouvement.
La situation des cas de mort enregistrés au cours de cette manifestation a poussé le ministre de la justice à instruire également le procureur général a lancé des poursuites contre les auteurs. A cet effet, les enquêtes débuteront par un agent de la gendarmerie aperçu sur l’axe Leprince, à travers une vidéo devenue virale, pistolet en main en train de tirer.
«En tant que ministre des droits de l’homme, j’ai toujours pris le soin à chaque fois qu’il y a des comportements répréhensifs ou des dénonciations concernant des infractions criminelles et économiques, sur le fondement de l’article 37 du code de procédure pénale, de demander à tous mes procureurs d’engager des poursuites judiciaires. Ce qu’il faut révéler, le procureur général et les procureurs d’instance bénéficient de l’opportunité d’engager des poursuites judiciaires sur la base du principe d’hiérarchisation, et cela indépendamment des injonctions que le ministre de la justice peut prendre pour pouvoir décider de la poursuite ou non, émanant de la politique du gouvernement», a dit Alphonse Charles Wright.
Le ministre rappelle que l’Etat guinéen à travers le ministère de la justice, a fixé le cap. Ceci dit, la lutte contre l’impunité, quelque forme que ça soit, et quel que soit la provenance (acteurs politiques, de la société civile, des forces de défense et de sécurité…), la politique pénale est de faire en sorte que tout agissement contraire à la loi pénale soit réprimé conformément à la loi.
«Lorsque le procureur a communiqué sur la responsabilité pénale des organisateurs, la question qu’il faut se poser est, est-ce qu’il y avait toutes les informations du point de vu bilan pour pouvoir se prononcer sur le volet criminel des faits qui ont été portés à la connaissance du département de la justice? Nous en tant que ministère de la justice, nous disons que lorsque le procureur général dans ses attributions, engage des poursuites judiciaires, cela va dans sa parcelle de pouvoir. C’est inadmissible que dans notre pays aujourd’hui, qu’on soit la cause et la raison, qu’on dise que quelqu’un est décédé par suite de balle », a affirmé monsieur Wright.
«C’est inadmissible qu’on dise qu’un manifestant qui a bravé les autorités de l’Etat, a succombé pendant une manifestation. En tant que ministre d la justice, c’est inadmissible que l’on se permette d’organiser des manifestations en dehors de tout cadre légal qui peut être discuté. Je suis pour le respect des droits et des libertés fondamentales en Guinée », a-t-il ajouté.