La demande de mise en liberté provisoire pour Mohamed Diané a été rejetée par la chambre de contrôle de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), ce jeudi 25 août. Face à cette situation, son avocat dénonce l’incapacité de la Cour à convoquer certains personnes capables d’aider à élucider cette affaire et prévient l’opinion que son client est malade.
L’ancien ministre de la défense nationale, est poursuivi pour des faits de détournement de deniers publics, comme plusieurs autres anciens dignitaires d’Alpha Condé, et qui se trouvent est en prison depuis le 6 avril 2022. Pour une énième fois, la chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF ) a rejeté la demande de mise en liberté provisoire introduite par ses avocats.
Me Sidiki Bérété indique que son client n’est pas le signataire du compte du ministère de la défense. Il trouve inconcevable que la CRIEF soit incapable de convoquer les intendants à la barre pour donner leurs versions des faits.
«Le dossier est bloqué inutilement, Dr Diané travaille avec ses intendants. Ils sont incapables de convoquer les intendants et le dossier est bloqué. On ne le juge pas, on ne le libère pas. C’est la moquerie, parce que les trois intendants généraux doivent venir. On demande à Diané de parler d’un budget et le compte du ministère de la défense est au nom de l’intendant général. C’est lui qui établit le mandat, c’est lui qui présente les chèques donc c’est lui qui détient le chéquier. L’argent c’est lui qui présente et c’est lui qui présente la situation des soldes des militaires. C’est lui qui paie les évacuations sanitaires et le riz des militaires. Et comme la CRIEF ne peut pas faire venir (à la barre) les intendants pourquoi garder Diané en prison?» s’interroge me Sidiki Bérété, l’un des avocats de l’ancien ministre de la défense nationale.
Au téléphone, l’avocat alerte que son client traîne une pathologie qui mérite d’être suivie par un médecin, malheureusement tel n’a pas été le cas: «La pathologie qu’il a, doit être remédié donc, il n’est pas suivi. Il n’a même pas eu des soins. Il est obligé de donner son destin à Dieu. Si ça s’aggrave l’irréparable peut arriver, qu’on sache seulement qu’il est gravement malade», prévient Me Sidiki Bérété.