Malgré une coopération économique florissante entre Alger et Rome, notamment dans les secteurs stratégiques des hydrocarbures et de l’agriculture, l’Italie reste «sourde» aux appels d’Alger sur le dossier du Sahara occidental.
Lors de la 5e session du sommet intergouvernemental Italie-Algérie tenue à Rome le 23 juillet, le président Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l’Italie soutenait le « droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
Pourtant, le communiqué conjoint publié à l’issue de la rencontre entre Tebboune et la Première ministre Giorgia Meloni brosse un tout autre tableau. Au paragraphe 29, il n’est nullement fait mention de cette revendication chère à l’Algérie. Le document évoque plutôt un soutien commun aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, en vue d’une solution « juste, durable et mutuellement acceptable », conformément à la Charte des Nations Unies et aux résolutions du Conseil de sécurité.
Cette omission révélatrice tranche avec les déclarations du président algérien et met en évidence une divergence non assumée entre les deux capitales. L’Italie, fidèle à sa position exprimée en juillet 2023 aux côtés du Maroc, continue de privilégier une approche réaliste et pragmatique fondée sur le compromis, sans reprendre à son compte les thèses du Polisario soutenues par Alger.
Malgré les démonstrations de proximité diplomatique, l’Algérie peine visiblement à rallier ses partenaires européens à sa vision sur le dossier sahraoui.



