Le président en exercice de l’Union Africaine a effectué une visite d’amitié et de travail en Guinée ce vendredi 23 juin 2023. Cette visite intervient dans un contexte de crise politique tendue entre les autorités de la transition et certains acteurs politiques autour de la question du dialogue. Le sujet a été largement débattu ce samedi dans les assemblées générales du RPG et de l’UFDG.
Mais le moins que l’on puisse dire, les responsables de ces deux formations politiques n’attendent à rien de cette visite de l’actuel dirigeant de l’Union Africaine. Azali Assoumani ne peut prendre aucun engagement allant dans le sens de décrispation de la crise.
« La visite du président de l’Union Africaine en Guinée est intéressante et étonnante. Au moment où on rejette la CEDEAO, qui est censée mobiliser l’intervention de toute la communauté internationale, on reçoit le président de l’Union africaine. Je me dis qu’en priori, rien ne peut en sortir. Puisque le président de l’UA, ne peut prendre aucun engagement sans travailler de concert avec les autres. Pour moi c’est une peine perdue », a déclaré le vice-président de l’UFDG Bano Sow ce week-end à la tribune de l’Assemblée générale du parti.
C’est pourquoi, Bano Sow émet des doutes quant au respect du délai des 24 mois de transition fixé avec la CEDEAO. « En ce qui concerne le respect du délai des 24 mois, moi je n’ai aucun espoir. Parce que s’il y a la volonté politique, en 6 mois, on peut organiser les élections en Guinée », estime l’ancien vice-président de la commission électorale nationale indépendante (CENI).