Après la phase interrogatoire du capitaine Moussa Dadis Camara, le Colonel Blaise Goumou, un des accusés dans le dossier des évènements tragiques du 28 septembre 2009, a été appelé à la barre, pour livré sa part de vérité dans cette affaire.
A la barre du tribunal criminel de Dixinn, le colonel Blaise Goumou a nié tous les faits pour lesquels il est poursuivi. D’ailleurs, il dit être déçu d’être dans le box des accusés.
Donnant sa version des faits par rapport à sa présence au Stade, le jour où plus 150 Guinéens ont été massacrés, des milliers de femmes violées et violentées, Blaise Goumou déclare : « Je vous assure, jusqu’à ce jour, j’ai ce remord là dans ma tête. C’était ma première fois de me croiser dans un lieu de manifestation avec des bérets rouges de la garde présidentielle. Je regrette ça aujourd’hui parce qu’ils sont venus annihiler tous nos efforts. Ils sont venus au bord de 4 à 5 pick-up, c’est Toumba qui était devant, il est descendu avec ses éléments qui l’on encerclés et ils ont pris la direction du Stade en tirant. »
Selon cet officier de la Gendarmerie nationale, ses éléments qui étaient déployer sur le terrain à ce jour dans le cadre du maintien d’ordre, n’ont pas pu empêcher les bérets rouges d’entrée au Stade, où ils y avaient des leaders politiques et leurs militants.
« On ne pouvait pas parler à Toumba, on ne pouvait pas y rester, on s’est retiré, nous sommes allés au Camp. C’est en étant au Camp vers le soir que j’ai suivi le témoignage de feu Jean Mari Doré qui félicitait le colonel Thiegoro pour lui avoir sauvé la vie. »