À l’occasion de la 46e conférence ministérielle de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), tenue ce samedi 22 novembre 2025 à Kigali, le ministre guinéen des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, a livré un plaidoyer appuyé en faveur du processus de transition politique en cours en Guinée.
Devant les représentants des États et gouvernements membres, le chef de la diplomatie guinéenne a réaffirmé la tenue, le 28 décembre prochain, de l’élection présidentielle censée marquer la fin de la transition.
Dès l’entame de son intervention, le ministre a souligné le rôle déterminant joué par les partenaires internationaux dans l’élaboration des outils nécessaires à l’organisation des prochains scrutins.
“Grâce à l’assistance de nos partenaires internationaux au premier rang desquels l’Organisation internationale de la Francophonie, le recensement administratif à vocation d’état civil a été mené à bien. Sur cette base, un registre électoral robuste, fiable et inclusif a été élaboré”, a déclaré Morissanda Kouyaté.
Selon lui, cet instrument a constitué le socle de l’adoption de la nouvelle Constitution lors du référendum du 21 septembre 2025.
Un vote que le ministre a décrit comme s’étant tenu dans la paix, la sécurité et la sérénité. « C’est ce registre qui a permis au 21 septembre 2025, dans la paix, la sécurité et la sérénité, l’adoption massive d’une Constitution voulue et préparée par les Guinéens, une Constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble », a-t-il insisté.
Le chef de la diplomatie guinéenne a également réaffirmé l’engagement des autorités de la transition à organiser l’élection présidentielle le 28 décembre 2025, conformément au calendrier convenu.
« Le 28 décembre 2025 exactement, conformément aux engagements solennels, notre pays élira son nouveau président de la République dans les mêmes conditions de transparence et de tranquillité », a assuré Morissanda Kouyaté.
Il a soutenu que cette échéance constitue la priorité absolue pour le pays, estimant que la stabilité institutionnelle dépend d’un scrutin présidentiel apaisé.
« L’élection présidentielle serait la priorité, car c’est au niveau de la magistrature suprême que se mesure le mieux la vitalité démocratique d’un État tant pour les citoyens que pour la communauté internationale », a-t-il argumenté.
Morissanda Kouyaté a également invoqué la charge historique du 28 décembre, qu’il a rapprochée de celle du 28 septembre 1958, date du référendum au cours duquel la Guinée avait choisi l’indépendance.
« Le 28 décembre 2025, comme le 28 septembre 1958, le peuple guinéen, politiquement mûr et mature, choisira celui qui dit et fait tout plutôt que celui qui dit tout et ne fait rien », a-t-il affirmé, estimant que la population guinéenne saura opérer un choix éclairé.
A travers cette déclaration, le ministre des affaires étrangères tente de convaincre les partenaires internationaux de la crédibilité du processus engagé, alors que la transition fait l’objet de vives attentes sur les plans politique et diplomatique.
Morissanda Kouyaté a voulu réaffirmer la volonté des autorités de mener à terme le calendrier annoncé et de restaurer un ordre constitutionnel durable.

