Le fossé se creuse davantage entre le bureau exécutif de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) issu du congrès tenu au palais du peuple et celui qui a été élu lors du congrès de Mamou.
Dans une déclaration rendue publique dans l’après midi du vendredi 23 novembre 2018 à Conakry, celui de Mamou dirigé par Abdoulaye Camara affirme ne pas reconnaître le congrès organisé ces derniers jours dans la salle des congrès du palais du peuple.
“Le bureau exécutif national de l’USTG porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale de la grave violation des droits de toutes les fédérations syndicales professionnelles, (syndicaux nationaux, unions syndicales régionales, unions syndicales préfectorales, unions syndicales communales et secrétaires généraux des dix plus grandes sociétés minières et entreprises industrielles) par ses anciens responsables Louis M’bemba Soumah en tête, Abdoulaye Sow et consorts. Aujourd’hui, les intéressés en débandade après le 6ème congrès régulièrement convoqué par l’ex-secrétaire général Louis M’bemba Soumah, se livrent à des actes déloyaux, à la traîtrise face aux textes juridiques de l’USTG. Ces actes contre-natures cause d’immense préjudices à la centrale syndicale, à chacune de ses structures et à chaque membre. Après la mobilisation de plus de 90% des structures convoquées à ce congrès, la tenue régulière du congrès et l’élection d’un nouveau bureau exécutif national, Louis M’bemba s’est fait entourer d’un groupe de loubards et de dissidents pour troubler l’ordre normal des choses”, peut-on lire dans cette déclaration lue par El hadj Alpha Mamadou Diallo secrétaire général adjoint de cette équipe.
Poursuivant, El hadj Diallo accuse Louis M’Bemba de recruter à ciel ouvert “des loubards pour barricader les portes du siège de l’USTG essayant ainsi d’engager un véritable coup anticonstitutionnel”.
“Le congrès qu’il convoque les 19,20 et 21 novembre 2018 au palais du peuple n’est pas seulement un simulacre mais un coup de pioche sur les droits, sur nos textes juridiques. La physionomie de la salle à cette occasion et les tractations avant le congrès ont montré à suffisance qu’il s’agissait tout simplement d’un théâtre orchestré par Louis M’bemba Soumah sous le montage de l’artiste Sow Abdoulaye. Personne ne pourra nous démentir que la salle a été tout simplement occupée par les personnes recrutées dans la rue ou dans le milieu proche de Soumah Aboubacar, c’est vérifiable. Quelques motos taxis, quelques cireurs de chaussures pris sur l’axe Bambéto, des loubards incontrôlés’’, a-t-il indiqué.